Pour les inciter certains conducteurs à respecter la limite de la vitesse, des riverains ainsi que des commerçants ont innové dans leurs quartiers des ralentisseurs d'un nouveau genre. La pose d'un ralentisseur est normalement soumise à un dossier d'étude volumineux contenant principalement des informations sur le trafic journalier moyen et le plan de la circulation. Cette étude nécessite une approbation de la part des représentants des ministères des Travaux publics, de l'intérieur et des Transports. Afin de contourner cette voie légale d'implantation de « ralentisseurs », certains citoyens préfèrent le chemin le plus court, à savoir la pose désordonnée de ralentisseurs, un peu partout, même dans les endroits les plus inattendus. Ces ralentisseurs ressemblent à des dos d'ânes, à des dos de chameaux, à des baguettes. Il y en a des gros, des épais, des durs, des mous, et même des carrés ! On peut les trouver aux abords des établissements scolaires, ce qui est normal, mais aussi sur les évitements, sur une voie rapide, sur un chemin non classé passant au milieu des jardins et même sur une pente difficile. Le conducteur est obligé de les traverser à une faible vitesse au risque d'y laisser le carter ou le bas-de-caisse de son véhicule. A rappeler qu'un décret en ce sens a prévu la création d'une commission « dos-d'âne » dans chaque wilaya constituée des directeurs des Travaux publics, des Transports, de l'Habitat et de l'Urbanisme, de représentants de la police et de la gendarmerie et des élus locaux afin de normaliser ces ralentisseurs et mettre fin à cette frénésie. Le décret devra définir également les panneaux de signalisation avancée du « ralentisseur ».