Jusqu'à quand peut-on tolérer le non respect des lois ? Pourquoi un tel mutisme ? L'exemple nous vient cette fois de la cité des 200 logts, dans la commune de Stidia, où des citoyens ont posé un ralentisseur de fortune sans aucune autorisation des services compétents. Dos d'âne, courbe serrée, quelque soit l'appellation, ce sont des types de ralentisseurs règlementaires connus universellement, qui obligent les conducteurs à réduire la vitesse de leur véhicule. Leur placement sur la chaussée est régi par la loi. Mais sur le terrain c'est l'anarchie totale. A Stidia, commune distante d'environ 15 km du chef-lieu de wilaya, l'exemple est plus qu'édifiant. En effet, au niveau de la cité des 200 logements, les habitants n'ont pas trouvé mieux que de poser un ralentisseur de fortune (amarre de bateau) pour des raisons encore plus mystérieuses. Ce ralentisseur de fortune est posé illégalement au vu et su de tous, sans que personne, autorités locales y compris, n'a daigné lever le petit doigt, comme si chacun fait comme bon lui semble dans son quartier ou dans sa cité. Le ralentisseur en question a été posé depuis déjà plusieurs semaines. Quelques jours après, les agents de la commune accompagnés de ceux de la direction des travaux publics (DTP), sont venus placer cette fois trois ralentisseurs règlementaires sur la même chaussée à la cité précitée. Une fois les travaux terminés, ils sont repartis le plus normalement du monde, sans pour autant s'inquiéter de l'existence de ce ralentisseur non règlementaire, alors qu'il était de leur devoir de le supprimer. La question qui se pose aujourd'hui d'elle-même, est-ce que ce ralentisseur est autorisé par l'APC ou par les services de la DTP, du fait qu'ils l'ont laissé en l'état. La loi stipule: « que quiconque posera un ralentisseur de fortune sans autorisation au préalable des services compétents, sera passible d'un emprisonnement ». Selon l'article de la loi 04-16 de 2001, seul le wali est habilité à autoriser la réalisation d'un ralentisseur. « Les ralentisseurs constituent des dispositifs matériels destinés à la réduction de la vitesse sur certaines voies. Leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation sont soumis à l'autorisation préalable du wali, sur proposition du maire. Les ralentisseurs doivent être implantés selon des normes et mesures unifiées à travers le territoire national » stipule l'article en question. La réalité sur le terrain est malheureusement toute autre.Ce qui est incompréhensible, pourquoi ce silence ? Qui a placé ce dos d'âne ? C'est pour toutes ces considérations, que les automobilistes, interpellent le maire de la commune de Stidia, le subdivisionnaire des travaux publics, à l'effet d'intervenir dans les meilleurs délais possible afin d'éliminer ce ralentisseur et mettre fin à ces agissements irresponsables qui vont à l'encontre de l'intérêt public.