Après son passage à la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif devant un public nombreux et enthousiaste, samedi dernier, Ari Roland Jazz Quartet se produira à Alger, aujourd'hui, à 19 h, au centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, et demain, mercredi 23 mai, au palais de la Culture Moufdi-Zakaria. Ayant d'abord effectué une tournée à Chypre, dans la partie orientale de la mer Méditerranée, le quartet américain de jazz Ari Roland a atterri dans la cité de Aïn Fouara pour une seule soirée, avant de continuer sa route sur Béjaïa et Alger. Cette série de concerts, initiée par l'ambassade des Etats-Unis à Alger, comprend également l'animation d'ateliers avec des étudiants en musique. Un programme inhérent à la coopération culturelle entre les Etats Unis et l'Algérie. Accompagné de Mme Tashawna Bethea, conseillère aux affaires culturelles à l'ambassade des USA, l'ensemble est composé de quatre excellents musiciens, en l'occurrence Ari Roland à la contrebasse, Nasser Zaid au saxophone alto, Keith Balla à la batterie et Chris Byars au saxophone ténor. Enchanté, le public a eu droit à un répertoire plein de mélodies et des rythmes riches en cadence. Dans leur entrée en matière, ces jazzman ont présenté Billie's Bounce, une composition de jazz du saxophoniste Charlie Parker en 1945. Elle sera suivie par Be bop de Dizzy Gillespie, puis par le tube mondial What a wonderful world du maître incontesté Louis Daniel Armstrong. L'intensité du répertoire n'a pas cessé de déclencher tout au long du concert des applaudissements nourris. Le public était ravi à chaque improvisation réalisée par l'un ou l'autre soliste. Ces musiciens américains ont ensuite surpris agréablement l'assistance en puisant dans le répertoire musical algérien, jouant de fort belle manière l'œuvre de feu Hachemi Guerouabi et composée par Mahboubati, Allo Allo ! Et ce, dans un tempo purement jazz. Le plaisir du public sétifien a été gratifié ensuite de deux autres chansons, non moins célèbres, du regretté Dahmane El Harrachi. Le quartet exécute Ghadra fi bled lamane et Ya rayeh win m'safer. L'autre moment fort du concert réside incontestablement dans la fusion du groupe avec le jeune guitariste sétifien Aziz Bella. Ce dernier a subjugué aussi bien l'assistance que les musiciens américains par son doigté surprenant en jouant Moody blues, non sans de merveilleuses touches d'improvisation. Ari Roland Jazz Quartet mérite amplement les longues ovations du public sétifien. Originaire de la ville de New York, sa musique est inspirée essentiellement des œuvres de Louis Armstrong, Duke Ellington et Dizzy Gillespie, de grandes figures de l'âge d'or du jazz des années 1930 et 1950. Il présente aussi des compositions originales qui ont été bien accueillies par la critique dans le monde. Lu dans le Jeune Indépendant