Apr?s les r?v?lations du ?New York Times?, le secr?taire am?ricain au Tr?sor John Snow a reconnu que son minist?re espionne, depuis cinq ans, les transactions financi?res internationales pour le compte de la CIA. Mais il a justifi? ces pratiques, affirmant qu?elles sont vitales pour la lutte contre le terrorisme et incarnent ?le meilleur du gouvernement?. M. Snow a d?clar? qu?il s?agissait d?une ?action gouvernementale responsable, efficace, une action gouvernementale qui fonctionne?. L?affaire fait pourtant grand bruit. Aux Etats-Unis, les organisations de d?fense des libert?s s?inqui?tent et, en pleine ann?e ?lectorale, les D?mocrates sont mont?s au cr?neau. Dans les semaines ayant suivi le 11 septembre 2001, les responsables du Tr?sor am?ricain ont pass? un accord, rest? jusqu?ici secret, leur donnant acc?s au r?seau Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), vaste banque de donn?es des transactions financi?res internationales. La force de ?persuasion? de la CIA Cette coop?rative, bas?e en Belgique, g?re les flux des messages financiers pour 7.800 banques et institutions financi?res de plus de 200 pays. Elle traite chaque jour 11 millions de transactions. Dans un communiqu?, Swift, qui a donc depuis cinq ans r?pondu aux r?quisitions administratives provenant de la CIA via le Tr?sor am?ricain, dit n?avoir eu d?autre choix que de s?y soumettre, et affirme avoir n?goci? avec le gouvernement am?ricain ?l?ampleur et la supervision? de ces sollicitations. Des D?mocrates ont jug? ces atteintes aux libert?s publiques auxquelles se livre Bush.