?Le danger de la route de la Corniche est devenu d?sormais une r?alit? sur lequel tous les hauts responsables de la wilaya d?Oran devraient se pencher avec s?rieux, et ce, afin d?intervenir dans l?imm?diat?, rel?ve-t-on, hier, des propres aveux d?un cadre de la Direction des Travaux Publics, Hassane Zemali. En effet, un rocher pesant des dizaines de tonnes s?est d?tach?, hier matin, de la falaise, situ?e ? quelques m?tres du lieudit l?Escargot, sur la route de la Corniche inf?rieure, bloquant la circulation pendant de longues heures. Les usagers de la Corniche, d?j? accabl?s par la fermeture du viaduc de la P?cherie, s?rieusement endommag? par un autre ?boulis plus important, survenu le jeudi pass?, ont ?t? contraints encore une fois d?attendre... ?La situation de la route de la Corniche s?apparente d?sormais -avec ces ?boulis r?p?titifs- ? une mal?diction. Ou plut?t ? un vrai danger qui nous (les usagers) guette en permanence, et les responsables sous-estiment, semble-t-il, les d?g?ts collat?raux qu?il peut occasionner. Il faut qu?il y ait un responsable p?nal en cas de sinistre, apr?s tous ces signes avant-coureurs?, extrapole, Abdelkader, un quinquag?naire rencontr? hier matin sur le lieu de cet ?boulis. Les ?l?ments de la Gendarmerie et la Protection civile ont ?t? les premiers ? ?tre sur les lieux. ?Nous avons v?rifi? les d?combres et cet ?boulis n?a heureusement rien englouti, mis ? part le c?ble d?alimentation ?lectrique de la caserne militaire, situ?e ? quelques m?tres plus loin?, dira un pompier. Quant aux gendarmes, ils continuent ? travers des gestes devenus pavloviens et ? cause de la fr?quence des al?as de cette route, ? r?guler la circulation. Cette fois-ci, leur t?che a ?t? facilit?e par la l?g?ret? exceptionnelle du trafic, car la route de la Corniche inf?rieure reste toujours ferm?e entre A?n El-T?rck et Oran. Plus au moins pour les automobilistes, car les bus, eux, desservent toujours A?n El-T?rck ? Oran mais calent devant l?entr?e du tunnel. A l?int?rieur de ce dernier, les travaux entam?s sur les chapeaux de roues par la DTP, semblent ne pas g?ner les usagers qui se pressent instinctivement vers la sortie, en qu?te d?une autre correspondance pour atteindre la Place du 1er Novembre. Le stress g?n?r? par un probable effondrement du portique du tunnel est d?sormais refoul? dans l?inconscient collectif, par d?autres inqui?tudes du moment. Inqui?tudes d?arriver ? l?heure au travail ou ? un examen. ?Heureusement, le gros rocher -trois fois plus gros qu?une voiture- n?a pas bloqu? toute la chauss?e et la route permet d?sormais le passage de tous types de v?hicules, mais en sens unique seulement et ce, apr?s que les cantonniers de la DTP aient d?blay? la pierraille et la tourbe entra?n?es par l??boulis. ?Nous avons permis le passage des bus, depuis notre brigade de Monte Christo, vers Fort Lamoune jusqu?? l?entr?e du tunnel, pour all?ger la crise des transports?, notera un gendarme. Les cantonniers qui ont ?t? d?p?ch?s d?s potron-minet pour ?vacuer les gravats recensent plusieurs points de chutes potentiels tout au long de cette route littorale, creus?e dans la falaise. D?apr?s, notre interlocuteur, un ing?nieur de la DTP, ?Cet ?boulis est qualifi? de chute malsaine car d??normes rochers qui ?taient soutenus par la partie de la falaise qui s?est ?chue, restent suspendus et constituent ainsi le risque imminent d?un autre ?boulis. Il faudra donc les d?tacher volontairement?, indiquera notre interlocuteur et c?est alors que des petits rochers continuent ? tomber du haut de la falaise. Cette fr?quence d??boulis sur cette route de grande affluence qui relie Oran ? une da?ra aussi n?vralgique que A?n El-T?rck r?v?le que l?urgence d?entamer une ?tude qui recensera toutes les anomalies et les points de chutes potentiels des rochers est une obligation pour rem?dier ? des pertes humaines. Par ailleurs, cette route creus?e dans la montagne est compos?e de plusieurs tron?ons reli?s entre-eux, tout au long de ses 13 kilom?tres, par des ponts et d?autres ouvrages de g?nie-civil pour permettre l??vacuation des eaux pluviales, par exemple. Ces ouvrages l?, selon nos interlocuteurs de la DTP, ?sont dans un ?tat lamentable et la plupart des retenues culinaires de cette route sont obstru?es, voire perdues. Les ?vacuations des eaux pluviales sont n?cessaires pour la ?sant?? de la route et ses ouvrages, car elles permettent de canaliser les eaux et pallier les infiltrations. Leur r?habilitation est donc aussi n?cessaire qu?urgente?. Un autre point noir, tr?s dangereux et qui n?cessite des travaux en urgence est celui du pont qui relie la commune de Mers El-K?bir ? A?n El-T?rck, via la base navale. Selon des sources concordantes (militaires et de la DTP), le pont enregistre plusieurs anomalies, des signes de v?tust?, qui n?cessitent une restauration.