Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville d?Oran et ses environs, auront fait r?agir de nombreux citoyens et usagers des transports en commun qui constatent, au d?pend de leur sant?, le manque flagrant d?abribus ? travers les diff?rents arr?ts et stations. ?Est-ce digne pour une ville ? forte population comme Oran de voir des femmes et des enfants attendre sous des pluies battantes et sans aucun abri, le bus qui doit les emmener vers les ?coles ou pour les adultes vers leurs lieux de travail ou tout simplement pour rejoindre leurs domiciles??, se sont interrog? des citoyens. Il faut savoir qu?hormis quelques rares stations au centre ville, les autres arr?ts, si toutes fois ils sont fix?s, sont tous d?pourvus de tels ?quipements urbains d?utilit? publique incontestable. Au rond-point de Fernanville, face ? la Cit? Akid Lotfi, les citoyens attendent le transport en commun aux bords m?me du rond-point, et ce, bien s?r, sans l??quipement communal. A ce propos, une femme fonctionnaire de son ?tat dira: ?Tous les matins, c?est le m?me calvaire pour nous qui sommes contraints de prendre le bus pour aller travailler, et ici il n?y a m?me pas une b?tisse sous laquelle on peut s?abriter?. Un peu plus loin, pr?s du tribunal d?Es Seddikia, c?est la m?me sc?ne qui est v?cue par des dizaines de personnes qui attendent sous une pluie diluvienne et qui fera dire ? un homme accompagn? de son enfant: ?Un abribus juste pour ne pas se mouiller, est-ce trop demand? pour nous pi?tons?? et d?ajouter: ?Je m?attends ? ce que mon fils attrape une pneumonie, car cela fait d?j? une semaine que la pluie ne s?est pas arr?t?e et j?ai peur pour lui. Je dois l?emmener voir le m?decin?. Ces cas de stations sans abribus, constat?s du c?t? Est de la ville ne sont pas les seuls, puisque en allant plus au centre, vers la Place Val?ro, le boulevard Ma?ta et jusqu?? la sortie Ouest, c?est la m?me d?ception qui est v?cue par les usagers, tous unanimes ? s?interroger sur les priorit?s d?une importante cit? comme Oran. A ce propos, un autre citoyen d??u dira: ?Sous d?autres cieux, on reconna?t une ville ? ses constructions, ses monuments et surtout ? ses ?quipements urbains, tels les bancs publics, les abribus et les jets d?eau, mais ? Oran, rien de tout cela ne donne l?image r?elle de la ville?. Du c?t? de l?APC, le charg? de communication affirmera: ?Deux avis d?appel d?offre concernant l?installation d?abribus ont ?t? jug?s infructueux? et de pr?ciser que ?le nombre pr?cis d?abribus de la ville n?a pas encore ?t? d?termin? et cela se fera en fonction des propositions des soumissionnaires?. Un architecte, install? ? Oran, dira lui aussi ? ce propos: ?Il est d?cevant qu?? l?heure actuelle, une ville comme Oran soit d?pourvue de tels ?quipements publics qui refl?tent les particularit?s d?une cit? et la commune accuse un ?norme retard dans ce sens. Bien s?r, ce n?est pas une question de moyens financiers, puisque les ?quipements urbains sont moins co?teux. Mais si on arrive ? bien n?gocier avec les fournisseurs, cela restera une bonne publicit? pour ces artisans?. Et comme l?affirme ce professionnel de l?urbanisme, ?Cette m?thode a ?t? adopt?e par l?ancienne ?quipe communale qui exigeait des fournisseurs, des ?chantillons gratuits au profit de la ville comme ce fut le cas de la vespasienne acquise gratuitement ? l?occasion de la visite du pr?sident fran?ais mais qui, malheureusement, se trouve maintenant ? l?abandon.