Les ?boulements rocheux et les voies obstru?es qui perturbent toute la circulation de la corniche oranaise, semblent ?tre une opportunit? pour de nombreux taxis et transporteurs clandestins pour revoir les tarifs des courses ? la hausse. C?est en effet le d?so-lant constat que font les usagers en cette p?riode de fortes intemp?ries et qui se voient pris en otages par les difficult?s des d?placements quotidiens, notamment pour ce qui est des obligations professionnelles ? partir des diff?rentes communes du littoral vers la ville d?Oran, et vice versa. Le tunnel de la p?cherie, ?tant ferm? momentan?ment ? la circulation, deux solutions s?offrent alors aux usagers pour atteindre leur arr?t final. Ainsi pour ceux qui optent pour l?itin?raire de la corniche sup?rieure, ils doivent d?bourser entre 150 et 200 dinars la place, alors que durant la matin?e pluvieuse de ce dimanche, les transporteurs ont os? exiger jusqu?? 250 dinars la place. Ce que confirment les usagers, ? l?image de ce fonctionnaire qui pr?cisera: ?De A?n El-T?rck, lieu de ma r?sidence, ? Maraval o? je travaille, je dois d?bourser quotidiennement 400 dinars pour le seul transport? ou bien cette autre dame qui travaille, elle aussi, dans une administration ? Oran et qui habite ? Bousfer, elle affirme: ?J?en ai pour 400 dinars par jour entre taxi et transport clandestin, les bus ?tant moins fiables quant ? la dur?e du trajet?. Un calcul des plus simples permettra de savoir que si les travaux du tunnel duraient au minimum 30 jours, un fonctionnaire devrait d?bourser 12.000 dinars pour aller et revenir de son travail durant cette p?riode. L?autre ?ventualit? et ? laquelle les repr?sentants du syndicat national des transporteurs et taxi SNTT/UGTA ont pris des mesures pour rassembler les g?rants des taxis et des minibus pour prendre le relais ? partir du tunnel de la p?cherie vers Oran et assurer ainsi les navettes en cette p?riode exceptionnelle. A ce propos, M. Arbaoui de la SNTT/UGTA pr?cisera: ?Plus de 20 taxis et 15 minibus ont ?t? sensibilis?s pour assurer cette correspondance en essayant de les persuader de garder le tarif initial?. Il faut savoir que les citoyens venant des communes comme A?n El-T?rck doivent s?arr?ter ? l?entr?e du tunnel de la p?cherie et continuer ? pied, traversant le tunnel pour enfin reprendre une correspondance pour continuer vers Oran. Pour le retour, c?est la m?me gymnastique mais faite en sens oppos?. La situation est telle que l?acte citoyen en lui-m?me ne semble plus avoir de sens, du fait qu?en p?riode de perturbation aussi ?reintante que celle v?cue par les habitants de la corniche oranaise, certains transporteurs sautent sur l?occasion pour revoir leurs tarifs ? la hausse au d?pend, bien s?r, des citoyens pour qui le taxi reste un mode obligatoire de transport.