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D?sorganisation des transports de la wilaya d?Oran
Les infortunes des usagers oranais
Publié dans La Voix de l'Oranie le 24 - 01 - 2009

Se d?placer constitue un cauchemar pour les centaines de milliers d?Oranais qui utilisent les transports en commun. Le spectacle des autobus essouffl?s et bond?s fait partie du quotidien oranais et est, semble-t-il, ?une mal?diction...une damnation qui n?a pas de solution?, rel?ve-t-on des d?clarations des usagers.
Pour justifier ce cahos, des responsables avancent que les structures urbaines ne facilitent pas la mise en place de r?seaux de transports fiables. En d?autres termes, la croissance urbaine s?est effectu?e par la juxtaposition de quartiers successifs mal reli?s les uns aux autres. Toutes les dessertes passent par le centre urbain de la ville o? ils convergent. La primaut? du trafic est/ouest rend in?vitable le passage par le centre ou ses abords imm?diats et, c?est ? partir du centre que s?organise un r?seau radial. L?engorgement est garanti, notamment dans les zones de passage oblig?. L?extension de la ville, en direction de l?est, sur plus de 20 km, voire plus, ne facilite pas non plus les liaisons. Il en est de m?me pour les dessertes de la Corniche oranaise et des autres communes de la p?riph?rie. Enfin, en raison de la localisation des zones industrielles, des quartiers commer?ants en plein tissu urbain, comme M?dina J?dida, boulevard Marceau, la rue Mostaganem, la dissociation habitat/travail est g?n?rale, les migrations alternantes sont importantes dans une ville o? la voirie est m?diocre. Les probl?mes de circulation se greffent ? ceux du transport, faut-il le souligner. Les voies dites express, les ponts suppl?mentaires et les ?changeurs ne permettent pas de faire face ? un trafic qui n?arr?te d?augmenter plus rapidement que la croissance de la population et celle du parc roulant. Les services publics des transports sont en de?? des besoins et sous dot?s. Dans l?a priori, l?occupation moyenne d?passe les 60 personnes dans des minibus asiatiques, con?us pour de courtes dessertes. La productivit? quotidienne des autobus pourrait atteindre les 2000 voyageurs mais elle peut aussi d?cliner en raison des embarras, sans cesse grandissants, de la circulation. D?autre part les transporteurs ne respectent rien, ni la loi et encore moins leurs concitoyens. Les usagers pr?f?rent attendre les rares bus de l?ETO au lieu d?emprunter les bus priv?s, pour une seule raison : ?l?ordre?, disent-ils.
Le calvaire des habitants de la Corniche
La station des taxis de la Corniche a, plusieurs fois chang? de place en peu d?ann?es. Celle des bus ?galement. Apr?s la d?localisation de la placette du lyc?e Pasteur, les responsables n?ont pas trouv? o? installer cette station. Apr?s la Place du 1er Novembre, les taxis ont ?t? somm?s de rejoindre une autre art?re, situ?e derri?re la Place Karguentah, l? o? il y avait, dans les ann?es 80, la station des taxis et bus suburbains (El Rifi). Les taxis, regroup?s autour de leur syndicat, ont, bien s?r, refus?. La situation est toujours en suspens. Pour compliquer davantage la situation, la fermeture du viaduc de la P?cherie, les habitants de la Corniche ont ?t? ?vampiris?s? par les taxis et les clandestins qui leur ont impos? des tarifs d?passant quatre ? cinq fois ceux habituels. Mettant ? profit cette anarchie, les bus ont d?sert? la station de Sidi El Houari pour rejoindre la place du 1er Novembre. Ainsi, le soir, ? partir de 18 heures, des mar?es humaines attendaient ces minibus de fortune. Quand l?une de ces bo?tes de sardines pointe du nez, il faut jouer des coudes pour y monter. Les propri?taires de bus ont supprim? les places assises pour compacter les usagers. Ils sont eux-m?mes pris au jeu et ran?onn?s par de petits d?linquants qui leur imposent une taxe de 50 DA aux, dira Houari, un receveur de 22 ans avec d?j? 06 ans d?exp?rience dans le dur m?tier. Les vols ? la sauvette, ? la tire, le pickpocket, les agressions d?lib?r?es sont h?las le quotidien des usagers Cornichiens. La gente f?minine est la martyris?e. Certaines ?tudiantes, qui n?ont pas les moyens de se payer un taxi, souffrent le martyre pour trouver place dans un bus. ?Une fois ? bord, on perd de notre personne. Certains hommes pervers ne se g?nent gu?re pour se coller aux femmes. Oui, plusieurs femmes sont victimes d?attouchements sexuels morbides dans ces bus?, confiera Amel, une ?tudiante en psychologie. Les taxis se font de plus en plus rares ? partir de 18 heures, ? cause d?une autre jungle m?canique qui prend le relais, par la force des bras, ? la station de place d?Armes. Les clandestins imposent, non seulement leur tyrannie tarifaire, mais prennent arbitrairement possession de la station des taxis. Les rares taxis qui s?y hasardent doivent garer plus loin et ne pas s?attarder, sinon... ?Nous serions peut-?tre matraqu?s par ces jeunes loubards?, dira un taxi de la corniche. Il faut aussi souligner que les receveurs et les bus priv?s ne sont pas permanents mais sont pay?s la fin de la journ?e. ?1000 da pour les receveurs ayant travaill? toute la journ?e de 06 heures ? 18 heures et 2000 ou 3000 da pour les chauffeurs?, apprend-on. Le m?tier de receveur est p?nible? nous nargue l?un d?eux.


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