Vingt-quatre heures apr?s l?entame de la gr?ve des praticiens de la sant? publique ? travers le pays, Sa?d Barkat a r?agi avec fermet?, engageant du coup un bras de fer en se montrant d?cid? ? ne faire aucune concession. ?Le statut particulier, objet de la contestation des praticiens, a d?j? ?t? discut?, sans interruption; et maintenant que les discussions ont ?t? finalis?es, l??laboration finale du statut est entre les mains de qui de droit (la direction g?n?rale de la fonction publique, ndlr)?, a d?clar? Sa?d Barkat. S?agissant de la revendication li?e aux indemnit?s, le ministre dira que le statut indemnitaire concerne tous les secteurs et qu?il n?est pas encore abord?. ?Nous leur avons dit et ils savent tr?s bien que ce sont d?autres parties qui doivent r?pondre ? cela; mais je suis attrist? de voir qu?ils ont d?cid? de faire gr?ve un 24 f?vrier, jour des travailleurs, de nationalisation des hydrocarbures, jour de souverainet? nationale et d?engagement envers le pays?, a-t-il encore dit. Commentant l?ampleur de la gr?ve, le ministre a dit que le probl?me n?est pas dans les chiffres. ?Bien que nous soyons convaincus de ce que nous avan?ons?, fait-il remarquer avant d?ajouter: ?Je refuse qu?on prenne en otages les malades, d?autant que l?on sent que derri?re ces revendications se cache un discours politique et politicien!? Le ton est dur est sans ?quivoque et laisse pr?voir que le mouvement sera g?r? avec toute ?la rigueur de la loi?. En outre, le ministre a d?clar? que le gouvernement ne se prononcera sur les r?gimes indemnitaires qu?une fois tous les statuts finalis?s. Et il n?y a pas encore, selon lui, d??ch?ance pr?cise ? ce dossier. Le ministre a, par ailleurs, d?clar? que ?la population est insatisfaite?. ?Moi aussi, en tant que ministre, je suis insatisfait?, l?che-t-il en pr?cisant qu?il n?est ainsi pas en train de jeter la pierre au personnel m?dical et param?dical. Sa?d Barkat a tenu, ? l?occasion, ? rappeler que le secteur a connu un d?veloppement de ses structures qui sont pass?es du simple au double, depuis l?ind?pendance ? ce jour, alors que la d?mographie a tripl?, sans compter la p?riode difficile de la d?cennie noire. Il en a aussi profit? pour mettre l?accent sur l?un des probl?mes du secteur, qui est le d?ficit en structures. ?Nous avons h?rit? d?un patrimoine v?tuste ? l?ind?pendance et quelques h?pitaux ont ?t? construits en pr?fabriqu? dans les ann?es 1980 ? travers le territoire national?, a-t-il dit. Et de r?v?ler que ?le gouvernement est en train de r?aliser presque 700 structures au niveau national, dont 50% en cours et 30% r?ceptionn?es?. ?Nous pourrons ainsi r?pondre ? la demande nationale?, estime-t-il. Ainsi donc, pour le ministre, il est hors de question de s?en prendre au personnel car ?les m?decins comme les param?dicaux ont un bon niveau et font leur travail?. A propos de la r?organisation du syst?me des urgences m?dicales, Sa?d Barkat a parl? de soulager les UMC par des centres de proximit? pour rapprocher les capacit?s de soins des villages isol?s et des quartiers populaires, sachant que les CHU et les h?pitaux de wilaya sont tout le temps sollicit?s par les diff?rentes cat?gories de patients, ?alors que ces structures sont l? pour prodiguer des soins d?un niveau plus ?lev? et plus intense?. Citant le cas d?Alger, le ministre dira que l?objectif est d?atteindre 250 structures de proximit?, dont 12 sont d?j? pr?tes, alors qu?il pr?voit d?en inaugurer 6 la semaine prochaine. ?Ces centres sont tr?s importants, car ils donnent les soins de base et rassurent les familles?, dira Sa?d Barkat qui ajoute que ?cela lib?rera les polycliniques pour faire leur travail de pr?vention et des cinq soins de base?. L?autre aspect est relatif au r?am?nagement des horaires des personnels m?dical et param?dical. ?On ne peut pas continuer avec un syst?me o? l?effectif fait une garde de 24 heures et poursuit son travail au-del??, dira le ministre selon qui cette situation se r?percute sur la bonne prise en charge des malades. Sa?d Barkat dira, cependant, que les efforts de l?Etat ont permis de faire s?rieusement r?gresser les maladies transmissibles ? la limite de l??radication, classant l?Alg?rie au m?me niveau que les pays de l?OCDE. Malheureusement, constate le ministre, ces maladies ont laiss? place ? celles qu?on appelle les maladies du d?veloppement telles le diab?te, l?ob?sit?, l?hypertension ou les multiples formes de cancer.