La r?sidence universitaire El-Badr a v?cu, durant la nuit du mardi ? mercredi, une soir?e plut?t agit?e. Un gala anim? par une troupe folklorique de karkabou s?est transform? en ?champ de bataille?, apprend-on aupr?s des r?sidantes de cette cit?. ?Des ?tudiantes affili?es ? l?UGEL ont encore une fois d?cid? d?imposer leur loi, en parasitant un programme culturel par des moyens violents?, commente Linda S-N., une r?sidante de cette cit?, ?tudiante en m?decine (derni?re ann?e) qui tiendra ? apporter son t?moignage. ?La f?te a commenc? ? 21H30 dans une atmosph?re bien calme. De ga?t? surtout. La salle ?tait pleine ? craquer. Une demi-heure apr?s, on assistera ? une d?ferlante d??tudiantes qui essaieront de stopper le gala ou plut?t de troubler la f?te par des cris? dit-elle. Elle se dit outr?e par le comportement de ces intervenantes. ?Non seulement, elles se sont comport?es de mani?re incivile, en traitant les r?sidantes pr?sentes ? la soir?e de tous les noms et les for?ant ainsi ? quitter la salle, mais elles ont aussi us? de jets de pierres sur les membres de la troupe pour les obliger ? quitter les lieux?, d?nonce-t-elle? A?cha D., une ?tudiante en 4?me ann?e ?s-psychologie clinique, mais aussi militante au sein de l?UNJA, encha?ne: ?C?est abject! Comment des ?tudiantes, repr?sentant l??lite alg?rienne de demain, peuvent-elles se permettre un tel ?cart de langage ? l?encontre de leurs semblables et en les traitant surtout d??tre de m?urs l?g?res, et ce, pour avoir particip? tout simplement ? une soir?e artistique? Qui veut souiller notre r?putation et porter atteinte ? notre dignit? et celle de nos familles?? Puis d?ajouter: ?Trouvez-vous normal que les artistes, nos invit?s de surcro?t, venus ?gayer la sc?ne et d?tendre l?atmosph?re, soient trait?s d?intrus? Ou encore pire, chass?s ? jets de pierres? C?est quoi cette sauvagerie? Devons-nous accepter de tels comportements?? Une interrogation qui en dit long sur ce nouveau pas franchi dans la violence? culturelle, comme le d?plore Hayat T., une autre ?tudiante en psychologie, qui condamne avec force un tel comportement. ?Nous sommes des adultes, responsables. Nous avons, ? l?instar d?autres organisations estudiantines, organis? une f?te pour briser la monotonie quotidienne dans laquelle est plong?e notre cit? et cela fait partie de nos activit?s culturelles. Ce sont des ?tudiantes de l?UGEL qui sont ? l?origine de ces troubles et nous en avons les preuves, m?me si certaines d?entre elles ont condamn? leurs gestes.? Hayat T. signale qu??une ?tudiante a failli perdre la vue ? jamais pour avoir re?u un gravillon?. ?Nous condamnons donc avec force, ce genre de comportements malsains qui nuit ? notre r?putation et ? celle de notre r?sidence?, lance-t-elle. Pri?e de nous donner un r?cit sur ce qui s?est vraiment produit, durant cette soir?e, une r?sidante et membre de l?UGEL, qui a requis l?anonymat, a refus? d?imputer cela ? cette organisation et dira: ?Personnellement, j??tais contre ce qui s?est produit et contre la violence, d?o? qu?elle vienne. Mais nous avons surtout refus? la pr?sence d?hommes (les artistes, ndlr) dans notre cit??. Contact? ? ce sujet, le directeur de la cit?, Osman Rachid, exprimera sa consternation face ? cette dangereuse ?d?rive?. ?Je ne tol?rerai jamais, dit-il, qu?une frange de la population estudiantine, fusse-t-elle importante en nombre, puisse imposer ainsi son diktat. Il s?agit d?un programme culturel d?ment approuv? par nos soins, au m?me titre que d?autres programmes culturels pr?sent?s par les autres associations. Ce que nous voulons surtout, c?est pr?server cet ?lot de s?r?nit? et de convivialit?.?