La tendance g?n?rale est ? pen-ser que tant que les partis poli-tiques n?arrivent pas encore ? poss?der des candidats de stature pr?sidentielle et ? placer leurs leaders sur une trajectoire pr?sidentielle, il sera difficile de leur accorder le label de parti, et le fait m?me qu?on les appelle partis politiques, par rapport ? ce qu?on pouvait en attendre, n?appara?t pas fond?. Il faudrait qu?on leur trouve d?autres appellations pour les nommer et qu?on leur donne d?autres attributions que celles d?aspirer ? gouverner le pays. Aussi, la campagne ?lectorale devrait-elle nous inciter ? nous int?resser ? la fois ? l??volution et l??valuation des partis politiques et aux hommes qui les dirigent. Ces derniers, c?est-?-dire les secr?taires g?n?raux de partis ont beaucoup ? faire pour que les ?ventuels discr?dits ? l?encontre des partis ne retombent pas sur eux, et plus particuli?rement quand ils sont candidats ? l??lection pr?sidentielle. Ce n?est certainement pas de leur faute si les conditions ne sont pas encore r?unies pour que les partis donnent, chaque jour, la preuve de leur existence. Mais, souvent, la distinction n?est pas faite entre les partis et leurs dirigeants. Elles ne sont pas faites dans le ?bon sens?, dans le sens o? les dirigeants font tout leur possible dans un contexte qui ne se pr?te gu?re ? l?enracinement populaire des partis. Quand un parti ne joue pas son r?le, faudrait-il qu?il quitte le champ politique et se transforme en organisation de la soci?t? civile ? Les partis politiques, appelons-les ainsi avant qu?on leur change de nom, traversent la ?vie politique?, les uns en nous faisant croire qu?ils sont aptes ? diriger le pays, les autres en s?excusant presque de n?exister qu?en tant que sigles. Qu?ils soient au pouvoir (y sont-ils r?ellement ?) ou dans l?opposition (y sont-ils r?ellement ?), ils ne savent pas ?nous remplir les yeux?, produisent du mouvement sans convaincre, et font fonctionner le champ politique au bord de l?asphyxie. Le reproche est fait selon qu?il n?y a pas assez ou pas du tout de pr?sence et d?imagination pour temp?rer un climat de tension comme celui de Berriane et d?ailleurs, ou r?cup?rer un quelconque m?contentement des populations, ce qui fait qu?aux yeux des populations, ils sont d?phas?s ou inexistants. Plus grave, il semble m?me que certains d?entre eux ne sont pas ma?tres de leurs propos. Non pas que les partis politiques devraient dispara?tre, car il serait dangereux qu?existe compl?tement un vide politique, car ainsi il dispara?tra m?me l?espoir d?avoir une lecture d?mocratique de l?avenir, et cela n?est pas le v?u des populations, du moins le pensons-nous, car les populations, justement, ne se sont pas exprim?es sur ce sujet particuli?rement, mais qu?au moins les partis fassent parler d?eux, qu?ils jouent le r?le de m?diation avec les pouvoirs publics, que les d?put?s introduisent le d?bat dans l?enceinte du parlement, assez pour qu?on puisse s?int?resser ? ce qu?ils font.