Il est difficile, sinon impossible, d?admettre la validit? de l?hypoth?se selon laquelle tout ?volue au hasard. Un champ politique qui ?volue au hasard? Des pr?ts bancaires en devises qui s?octroient au hasard? Des ?lections qui se gagnent au hasard? Il y a comme r?ponse, deux options. Soit que l?on dise que tout se fait au hasard, qu?il n?existe aucune vision de moyen et long termes, sauf celle de court terme qui s?inscrit dans la sauvegarde des int?r?ts. Soit alors que rien n?est laiss? au hasard, que tout est int?gr? dans une strat?gie, qu?il existe alors un coordinateur coordonnateur ? qui est confi?e la mission de cr?er des ?quilibres instables de fa?on ? pouvoir provoquer et contr?ler des s?ismes politiques programm?s et leurs r?pliques. Tout indiquerait que nous soyons justement dans le deuxi?me sc?nario. Les acteurs sans pouvoir donnent l?illusion de faire des mouvements, ou plut?t de faire des courants d?air, tandis que ceux qui comptent planifient et distribuent les r?les. Des actions politiques (partisanes) qui ne tiennent compte que de l?int?r?t g?n?ral? De l?avis de nombre de citoyens, les politiques ne se con?oivent, selon les perceptions g?n?rales, que dans le cadre de pr?somptions de manipulations et de recherche de l?extension des marges de man?uvre propres, plus particuli?rement ? l?approche de cette ?ch?ance ?lectorale, une ?tape o? auront ? se dessiner les contours de la continuit? ou de l?entr?e dans une nouvelle ?re dont aucun indice ne vient en pr?ciser la nature. Serait-elle acquise, la certitude, qu?une telle conception de la politique, telle qu?ainsi d?termin?e, puisse r?ellement s?inscrire dans la perspective de sa rupture? M?me ceux qui pr?tendent affectionner l??quidistance pour se pr?senter en alternative, cens?e ?tre celle de la voie de la d?tente, n?apparaissent pas dispos?s, eux ?galement, ? sacrifier des ambitions de pouvoir mises en hibernation tout le temps o? les rapports de force ne travaillaient pas en leur faveur. En r?alit?, un recours dans l?axe des ?quidistances ne pourra trouver les ?l?ments de sa validit? que dans le cas d?une grave crise qui paralyse le fonctionnement des institutions, ou d?une impasse disqualifiante, encore faudrait-il converger dan l?explication de ces concepts. Tout se passe comme s?il existait un couturier politique charg? de fonder le champ politique sur trois p?les engag?s dans des hostilit?s deux ? deux, ? savoir opposer le pouvoir ? ceux qui pratiquent la violence et qui cherchent ? le d?l?gitimer, opposer le pouvoir aux d?mocrates qui en sont en dehors, opposer le pouvoir aux islamiste qui en sont en dehors, opposer les d?mocrates et les islamistes qui en sont en dehors. Tout se passe ?galement comme si, obligatoirement, il faudrait autonomiser la vraie soci?t? civile par rapport au pouvoir, par rapport aux partis politiques, par rapport au mouvement associatif v?ritable.