Dans une interview accord?e au tr?s influent Financial Times, le ministre de l?Energie et des Mines a r?v?l? que peu de compagnies p?troli?res ont soumissionn? lors du dernier appel d?offres pour l?exploration p?troli?re. Le gouvernement pr?voit de lancer, au courant de cette ann?e, un second appel d?offres avec de meilleures conditions, apr?s que celui lanc? en d?cembre n?a pas r?ussi ? attirer plus d?un quart de soumissions pour les p?rim?tres propos?s. Chakib Khelil qui a r?v?l? cette information au quotidien britannique a indiqu? qu?il n?y aura pas de changement, cependant, pour ce qui a trait aux avantages fiscaux propos?s aux compagnies internationales, mais que certains ?l?ments techniques de l?appel d?offres sont en cours de r?vision. ?Nous sommes en discussion avec les compagnies ?trang?res pour situer les raisons qui les ont amen?es ? ne pas soumissionner?, a ?galement confi? Chakib Khelil qui pense que l?une des causes tient au fait que ?le gouvernement a exig? un seuil minimal de travaux en mati?re de forage et de respect des normes sismiques?. ?Peut-?tre que le cahier des charges ?tait trop rude?, a-t-il ?galement d?clar?. Selon le journal, l?appel d?offre de d?cembre a captiv? l?int?r?t de 70 compagnies internationales qui ont retir? les cahiers des charges, mais un quart d?entre elles seulement ont soumissionn?. Le Financial Times cite ?galement un responsable au niveau d?une compagnie p?troli?re, dont le nom n?est pas pr?cis?, qui a affirm? que les blocs propos?s ?taient riches en gaz naturel, mais que ce dernier ?tait trop difficile ? extraire. La m?me source a indiqu? que les firmes ?trang?res souhaitent que soient propos?s d?autres blocs ou d?autres conditions dans les appels d?offres. Pour Chakib Khelil, le d?sint?r?t par rapport aux appels d?offre serait provoqu? par la chute dramatique des prix du p?trole (le gaz y ?tant index?), dans la p?riode o? le premier appel ? ?t? lanc?. Mais le ministre a r?fut? que cela soit un justificatif suffisant ? toute baisse de la fiscalit? p?troli?re propos?e aux multinationales. ?Nous maintiendrons notre r?gime fiscal parce que nous savons que les prix du p?trole vont augmenter?, a-t-il insist?. Et d?ajouter: ?Avec les bas prix actuels, si la majorit? des compagnies n?investissement pas, cela veut dire que dans deux ou trois ans nous allons nous retrouver avec de plus grands prix, d?autant que, sur le long terme, nous nous attendons ? des prix encore plus ?lev?s ? cause de la reprise de l??conomie mondiale.? L?Alg?rie, qui avait renforc? les conditions de ses contrats dans les hydrocarbures lorsque le p?trole ?tait au plus haut, cherche aujourd?hui ? devenir un centre d?int?r?t pour les compagnies ?trang?res qui sont devenues frileuses ? cause du faible retour de l?investissement induit par la baisse des prix. Cette r?ticence des firmes ?trang?res a fait que le pays cherche pr?sentement ? assouplir les termes de ces contrats, embo?tant ainsi le pas ? d?autres pays comme l?Uruguay et l?Irak qui tentent de contrer la frilosit? des investissements en hydrocarbures. L?Alg?rie, qui fournit 15% de l?approvisionnement en gaz naturel de l?Europe, reste soucieuse d??largir son march? international. Ses exportations actuelles sont de 62 milliards de m?tres cubes par an et Khelil a d?clar? que l?objectif ?tait d?atteindre les 85 milliards de m3 ? la proche ?ch?ance 2012-2013. Des projets sont d?ailleurs sous construction, incluant des gazoducs vers l?Espagne et l?Italie, ainsi que deux usines de gaz naturel liqu?fi?.