?L?Alg?rie ne dispose pas encore de plan de lutte contre le cancer, au grand dam des malades et des professionnels !?, regrette le professeur Kamel Bouzid, le pr?sident de la soci?t? d?oncologie m?dicale pour qui ?la maladie du cancer est en constante augmentation dans notre pays?. Pour le professeur, les raisons sont multiples, notamment ?le changement des habitudes alimentaires, l?environnement et l?am?lioration de l?esp?rance de vie des Alg?riens?. Les moyens de prise en charge ne suivent toutefois pas, surtout en mati?re de radioth?rapie, regrette encore le professeur. Selon lui, ?l?Alg?rie compte 35.000 nouveaux malades du cancer par an, mais les moyens radioth?rapeutiques ne suivent pas. Plus grave encore, ces moyens ne permettent la prise en charge que de 4.000 malades?. Ce qui suppose que les 31.000 autres seraient livr?s ? leur triste sort. ?Plusieurs centres anticanc?reux sont construits, mais pour le moment on est bien loin du compte. Celui d?Oran, inaugur? en d?cembre 2008, fonctionne ? 50% de ses capacit?s et la radioth?rapie n?a pas commenc?. A Ouargla, elle n?existe pas, et ? Alger il n?y a toujours pas de radioth?rapie?. ?Cela est manifestement d? ? un dysfonctionnement, une absence de coordination et une mauvaise orientation de la volont? politique?, selon le professeur qui s?exprimait sur les ondes de la radio. Ce n?est pas tout, puisque les dysfonctionnements ont ?galement touch? le m?dicament. ?En ce qui concerne les m?dicaments utilis?s dans la chimioth?rapie et la th?rapie cibl?e, les moyens demand?s sont affect?s en fonction du budget, mais ils ne sont pas r?partis d?une mani?re homog?ne?, ajoute le m?me interlocuteur qui parle de la mauvaise volont? de certains gestionnaires d?h?pitaux qui ne jouent pas le jeu en ne mettant pas les m?dicaments existants ? la disposition des malades. Pour le protocole th?rapeutique, les malades du cancer ont v?cu, il y a quelques jours, une v?ritable p?nurie de m?dicaments, ?une situation qui risque de se r?p?ter?, met en garde le professeur. ?Depuis 3 semaines, on dit que les m?dicaments sont disponibles. Mais il a fallu que les citoyens adressent une lettre au pr?sident de la R?publique pour que le probl?me soit pris en charge. C?est anormal ! Ce n?est pas une fa?on de faire la gestion par ? coup. Je crains fort que, dans un mois, on retombe dans la m?me p?nurie.? Selon ce responsable au niveau du Centre Pierre et Marie Curie d?Alger, les centres anti-cancer ne r?pondent pas ? la vraie d?finition que l?on conna?t, avec un plateau technique pour le diagnostic, la radioth?rapie et le budget pour les m?dicaments. ?Pour le moment, on est loin du compte?, affirme encore le professeur qui regrette par-l? m?me que l?Alg?rie ne dispose pas de centres pour le d?pistage pr?coce de masse de cette grave maladie.