Les dissidents du FNA ne comptent pas l?cher prise. Confort?s par les propos du ministre de l?Int?rieur, Yazid Zerhouni, lequel a laiss? entendre qu?il ne s?opposerait pas ? l?organisation d?un congr?s de redressement si les concern?s d?posent un dossier en bonne et due forme. Ces ?dissidents? entendent, apr?s ces d?clarations, donner ?un d?lai d?un mois? ? Moussa Touati pour ?convoquer, dans les plus brefs d?lais, un congr?s extraordinaire?, sinon ils seraient ?contraints de proc?der ? un retrait de confiance?. Le chef de file de cette dissidence, le d?put? de Tlemcen, M. Benhamou, par qui la fronde a d?but?, propose une ?r?conciliation avec Moussa Touati qui passe, selon lui, par la convocation dans les jours ? venir d?un congr?s extraordinaire ouvert aux anciens cadres ainsi qu?? ceux qui ont ?t? exclus?. Je lui conseille gentiment, ajoutera-t-il, d?accepter la main tendue pour corriger nos erreurs, revoir notre strat?gie et enfin ?couter pour une fois notre base?. Se basant sur le score obtenu lors de l??lection pr?sidentielle du 9 avril 2009 (200.000 voix), bien loin de celui r?alis? lors des derni?res l?gislatives au cours desquelles le FNA a engrang? un million de bulletins de vote, notre interlocuteur voit dans ?cet ?chec personnel de Moussa Touati, qui tablait sur 4 millions de voix?, un argument de poids pour r?aliser une r?conciliation afin que le parti ?puisse baser sa politique sur un programme de construction identique ? celui du pr?sident Bouteflika?. Le d?put? Benhamou consid?re, en effet, que certains axes du programme pr?sidentiel sont en harmonie avec les aspirations du FNA, tels que ?la construction de l?autoroute Est-Ouest, la politique de r?conciliation nationale et le remboursement de la dette ext?rieure?. S?agissant de la question relative ? l?entr?e dans le gouvernement, notre source r?v?le que la majorit? des cadres du parti et du conseil national FNA sont ?favorables ? cette option? mais refusent ?toute participation ? une entr?e dans l?Alliance pr?sidentielle?. Et pour bien expliciter cette d?marche, notre source donne deux exemples concrets pour la justifier. En ce qui concerne l?Alliance pr?sidentielle, Benhamou juge que ?cette union a litt?ralement dissous les partis qui en sont membres, et leur a m?me ?t? leur ?me?, tandis qu?une participation au gouvernement, ajoute-t-il, ?peut s?av?rer b?n?fique pour le parti qui, pour l?instant, ne poss?de pas les capacit?s suffisantes pour gouverner seul?, mais aussi et surtout lui ?viter une ?fin tragique, comme c?est le cas aujourd?hui pour El Islah, le PT ou le RCD?. Fort du soutien de 30 bureaux de wilaya, sur les 48 que compte le parti, Benhamou, qui a effectu? une tourn?e dans plusieurs grandes villes du pays, se dit ?constern?? par les propos tenus r?cemment par Moussa Touati sur les colonnes d?un hebdomadaire arabe o? il s?est attaqu?, directement et sans m?nagement, ? la personne du chef de l?Etat et de son fr?re: ?Nous tenons, dira-t-il, ? nous d?marquer totalement de ces graves insultes sur la personne du chef de l?Etat et de son fr?re. La majorit? des membres du Bureau et du Conseil national se d?marquent radicalement et condamnent cette attitude irresponsable?.