Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran a enregistré, durant la semaine écoulée, l'admission de 07 nouveaux sujets atteints du sida, ce qui porte le nombre de ces derniers à 29, dont un cas originaire d'Oran Est. Devant une telle évolution de cette pathologie, de nombreux parents de malades réclament la réouverture du centre d'analyses sérologiques de ce service afin d'assurer -gratuitement- le diagnostic aux porteurs potentiels du virus. «A mon avis, il est nécessaire de relancer l'activité du laboratoire des analyses sérologique dans ce centre. Tous les sujets suspects, préfèrent effectuer les examens sérologiques dans ce centre plutôt qu'ailleurs. La spécificité de ces examens, et une certaine discrétion, fait que les potentiels porteurs du virus trouvent beaucoup de gêne à les effectuer dans des laboratoires hors de ce service. Actuellement, les échantillons de sang des sujets hospitalisés au service infectieux sont envoyés au laboratoire central de l'hôpital. Alors qu'auparavant, ces analyses étaient effectuées au niveau même de ce service, dont le laboratoire demeure fermé depuis un bon moment», dira une femme que nous avons rencontrée dans ce même service. Sur cette même question, le chef service de l'Infectieux révèlera: «Depuis le début de l'année, nous avons enregistré plus de 100 nouveaux cas entre porteurs du virus et sidéens. Ces cas nous ont été envoyés par différents établissements sanitaires des wilayas de la région». Notre interlocuteur précise encore: «L'on ne peut pas établir un état comparatif par rapport à la situation de l'année écoulée maintenant. Je souligne, toutefois, que l'année dernière nous avons enregistré une moyenne de 05 à 07 nouveaux cas par semaine, dont la plupart viennent des villes de la région ouest, car il faut savoir que notre service accueille les malades des villes de toute la région de l'Oranie. Depuis la fin de la deuxième semaine du mois de mai, à ce jour, nous avons recensé près de 28 nouveaux cas entre séropositifs et sidéens» Pour ce qui est du laboratoire d'analyse du service Infectieux, notre interlocuteur dira: «Nous attendons l'accord des autorités de tutelle pour relancer le laboratoire du service fermé depuis deux ans de cela. La réouverture du nouveau laboratoire nécessitera de nouveaux équipements médicaux. La mise en place d'une unité pour des examens de sérologie gratuits pour les malades suspects sera un bon moyen de détection de la maladie à un stade précoce. Toute personne présentant des symptômes et des signes de la maladie devraient se soumettre à une série d'examens biologiques et sérologiques dans les plus brefs délais possibles. A ce propos, nous avons fait plusieurs correspondances au ministère de tutelle afin de relancer ce laboratoire et faire profiter la population des services gratuits. Nos médecins ont besoin de nouveaux appareils qui leur permettront d'établir un diagnostic pointu de la maladie. Je porte à votre connaissance, toutefois, que la wilaya dispose actuellement d'une unité de diagnostic et d'analyse qui relève du secteur sanitaire de Seddikia. Cette unité a examiné 1200 cas, dont une vingtaine ont été déclarés séropositif. C'est pour cette raison, je pense, que l'ouverture du laboratoire du service est nécessaire, car cela permettra d'examiner le plus grand nombre possible de personnes. Surtout que la plupart des sujets suspects préfèrent s'adresser directement au service Infectieux que d'aller ailleurs». Aussi, notre interlocuteur, affirmera que «la proportion des personnes qui se soumettent bénévolement à ce type d'examens reste très timide voire insignifiante. Ceci constitue pour nous un signe très négatif, car il faut savoir que les sujets qui sont admis au niveau de notre service sont des sidéens et non pas porteurs du virus».