La semaine dernière, huit nouveaux cas de personnes atteintes du virus du VIH, dont deux d'Oran et six autres venues des wilayas limitrophes, ont été enregistrés au CHU Oran. Ces nouveaux cas viennent s'ajouter aux six autres enregistrés au même CHUO durant le mois en cours et venus de Naâma, Sidi Bel-Abbès et Relizane. Des sources médicales du même établissement ont dévoilé que le taux d'atteinte du virus du sida a connu une hausse alarmante, de telle sorte que les cas enregistrés sont de trois à six par semaine. Une autre source médicale, au service des maladies infectieuses, nous apprend que «le taux d'atteinte du VIH est très élevé à l'ouest, en raison de l'absences des moyens de protection et de prévention, surtout que la maladie se propage rapidement. De plus, les malades ne pensent pas à effectuer des tests de VIH pour prévenir la maladie, souvent par ignorance, ce qui complique le travail des médecins qui ne découvrent le virus qu'après arrivé à un stade avancé. Les nouveaux cas enregistrés cette année ont atteint les 40 dont 60% venus des villes voisines». Notre source ajoutera que «la cause principale de l'aggravation de cette maladie est que les malades refusent de suivre des traitements pour de multiples raisons, en plus de l'impact de l'état psychique du malade sur le traitement. Le patient, généralement, ne veut pas admettre cette maladie et parfois même refuse de dire qu'il est atteint du sida de peur des réactions de son entourage, sachant que le sida est toujours considéré dans plusieurs régions du pays comme un tabou que rejette la société, alors que les moyens de traitement et de protection sont de plus en plus développés». Par ailleurs, les recherches médicales effectuées sur ce virus ont montré que l'atteinte du VIH est due principalement aux rapports sexuels, sans utilisation de moyens de protection, puis par transmission sanguine entre la maman et son fœtus, et par l'utilisation d'outils tranchants déjà utilisés par une personne atteinte du sida. Notons que le centre du don de sang a enregistré 20 cas atteints du sida dans le milieu universitaire, après l'opération de collecte de sang qui a été effectuée au niveau des cités U, durant l'année en cours. Ce qui appelle, selon les spécialistes dans les maladies contagieuses, au renforcement des suivis médicaux et la sensibilisation au sein des cités universitaires pour mettre fin à la propagation de ce virus. Sachant que les responsables de ce secteur ont organisé un programme préventif pour limiter cette maladie, en installant des centres de lutte contre le sida, et en incitant les citoyens à effectuer des test gratuits afin de diminuer le taux de cette maladie de 6 à 1% au cours de l'année à venir.