L'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, Christopher Ross, s'est déclaré «optimiste», jeudi, dans ses démarches tendant à relancer le processus de décolonisation du Sahara Occidental, qui butte depuis 2007 sur l'intransigeance de Rabat à faire valoir son fait accompli colonial. «Les entretiens ont porté sur tous les aspects du conflit, nous avons étudié la manière d'avancer de l'avant dans les plus brefs délais et je suis optimiste quant à la possibilité de faire le premier pas vers la solution sans tarder», a déclaré M. Cross à l'issue des entretiens qu'il a eus avec le Président de la République, Mohamed Abdelaziz, jeudi au siège de la Présidence. L'émissaire onusien avait déclaré auparavant à Alger que «la recherche d'une solution, par les Nations Unies, au conflit du Sahara Occidental est sur le bon chemin». «Nous avons affirmé à l'envoyé spécial notre disponibilité à coopérer avec lui avec bonne foi pour mettre en œuvre la dernière résolution du Conseil de sécurité qui appelle à des négociations entre les deux parties du conflit, le front Polisario et le Maroc, sans conditions préalables pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a déclaré Mhamed Khadad, membre du Secrétariat national à la presse. En outre, a-t-il ajouté, «nous sommes prêts à défendre notre droit à l'autodétermination et à l'indépendance, sachant que le peuple sahraoui a démontré, durant sa longue lutte, qu'il n'y a pas d'alternative à l'indépendance et pas de concession sur l'indépendance». Les négociateurs sahraouis et marocains se sont retrouvés à Manhasset, à quatre reprises sous les auspices de l'ONU depuis juin 2007, sans parvenir pourtant à une avancée. Le Front Polisario avait proposé en avril 2007 un plan de paix à Rabat, via l'ONU, pour l'organisation d'un référendum libre et régulier au Sahara Occidental, incluant les options d'indépendance, d'autonomie ou d'intégration au Maroc. La tournée de M. Ross, la deuxième de son genre après celle intervenue en janvier dernier, intervient dans le cadre de l'application de la dernière résolution du Conseil de sécurité qui appelle à des négociations directes entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc en vue de parvenir à une solution juste qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.