Les chefs des 33 familles habitant la ferme Si F'ghoul, située à cinq kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la commune Gdyel, réclament l'intervention du wali d'Oran pour qu'ils soient relogés dans des logements sociaux dans les plus brefs délais. «Dans cette ferme, les 33 ménages habitent des maisons vétustes menacées d'effondrement. Ces maisons de plus de 150 ans d'âge ont été occupées par ces familles depuis 1962. Elles souffrent d'une vétusté assez avancée qui s'est traduite par une série d'effondrements qui ont exposé la vie de leurs occupants au danger. Les habitants de cette ferme lancent ainsi un appel d'urgence aux autorités de tutelle pour leur accorder une priorité dans les programmes de logements sociaux. La détérioration des toits qui nous abritent devient alarmante», dira Ben Aïssa Abdelkader. Il ajoute: «Pendant l'hiver, la ferme se transforme en un grand lac. Toutes les demandes d'octroi d'un logement social que nous avons déposé depuis les années 80 sont restées sans suite. En l'absence d'une lueur d'espoir de bénéficier d'un logements décents, plusieurs familles parmi les habitants de cette ferme ont loué des appartements dans la commune de Gdyel, fuyant ainsi la menace permanente de périr sous les décombres de ces vielles maisons». Pour le dénommé Djabour Djamel, «la ferme et située sur la route nationale 11, ce qui expose la vie de ses habitants au risque d'accidents routiers. D'ailleurs, nous avons perdu neuf personnes qui ont trouvé la mort dans des accidents de circulation et quatre autres ont échappé à la mort. Nous avons, également, un grave problème d'approvisionnement en eau potable. Ici, tout le monde consomme l'eau des colporteurs qu'il achète à 1000 dinars la citerne». Les habitants soulèvent, également, le problème de l'indisponibilité du transport assurant la liaison entre la ferme de Si F'ghoul et le chef-lieu de commune de Gdyel. «La plupart d'entre nous ont recours au service du transport clandestin pour aller à Gdyel, à un prix allant de 150 à 200 dinars. Pour les démunis qui n'ont pas les moyens financiers pour se permettre ces transports clandestins, ils sont contraints de marcher sur plus de 10 kilomètres pour faire leurs courses à Gdyel», disent-ils. Du côté des responsables de cette commune, on saura que «le relogement de ces familles ne peut se faire qu'à travers une décision des instances de wilaya». A souligner que la wilaya d'Oran a lancé une vaste opération de diagnostic ciblant pas moins de 55.000 habitations présentant des signes de vétusté, et que le recensement effectué en 2007 a conclu que pas moins de 13.000 bâtisses de la ville d'Oran menaçaient ruine.