En l'absence de réseau d'assainissement et par crainte des conséquences qu'engendreront les ruissellement des eaux usées débordant de la fosse septique non entretenue située en amont, les habitants de la nouvelle coopérative immobilière El Filaha érigée près de la route de Belgaïd tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme… «Le terrain étant en pente, les eaux usées se déversent à partir de la fosse septique vers les puits d'où s'approvisionnent les colporteurs d'eau. Les fermes Benamara qui datent de l'ère coloniale se trouvent, elles aussi, contaminées par ces ruissellements», fera savoir M. Benali représentant les 277 habitants de la coopérative El Filaha. La fosse septique creusée depuis 1996 s'est développée, le temps aidant et en l'absence d'entretien ou de curage, en une véritable gangrène en plein milieu des nouvelles zones résidentielles, notamment celles des 277 lots de la coopérative du même nom, et celles des 430 logements et des 100 logements sociaux. C'est ainsi, autant de nouvelles familles ayant élu domicile en ces nouvelles aires d'expansion du futur Oran qui subissent les nuisances de ces eaux usées et de leurs odeurs pestilentielles que des vecteurs dangereux menacent de transborder jusqu'en leurs domiciles «barricadés». Haouch H'midat, vice-président du comité de la coopérative immobilière fera remarquer: «Nous avons achevé toutes les installations qui relèvent de notre quote-part: tous les regards ont été installés. Nous n'attendons plus que la connexion à ce réseau de collecte principal des eaux usées dont le projet perdure et dont on ne voit pas la fin». Nos interlocuteurs feront savoir que «la station de relevage qui pompe les eaux usées pour les diriger vers un collecteur général est fonctionnelle, sauf que les lotissements qui sont à quelques mètres n'y sont pas branchés». La dernière correspondance en date, adressée ce 21 juin aux services communaux par l'intermédiaire du délégué du secteur de Belgaïd, fait rappel des autres correspondances restées sans suite. Du côté de l'APC de Bir El-Djir, on soutient qu'«il y a des entreprises qui interviennent actuellement dans ce secteur pour l'installation de conduites de collecte des eaux usées. L'opération étant inscrite, les travaux relatifs au vaste réseau d'assainissement sont en partie entamés». Le déversement des eaux usées nuisible à l'homme et à la nature a eu pour conséquences aussi la délocalisation vers d'autres lieux de la fameuse pépinière qui devait avec son installation profiter à résorber le chômage dans la région… Par insouciance, même si c'est d'abord par faute de réseau de collecte, de nombreux habitants ont installés des conduites anarchiques pour rejeter leurs eaux usées en pleine nature, au mépris du respect de l'environnement et du voisinage. «Tout cela est visible et l'état des lieux déplorable sur la route de Belgaïd est bien là pour confirmer la gestion très aléatoire de cette zone», feront remarquer, unanimement, les habitants des 277 lots de la coopérative immobilière El Filaha. A cet état de fait qui pose un problème de santé publique, s'ajoute les rondes de collecte des ordures ménagères non assurées. C'est dire la profondeur du problème en cette nouvelle zone.