«Ce qui n'était qu'une association comme tant d'autres, a fini par s'imposer grâce à l'action du personnel spécialisé auprès des élèves», terme que privilégie à celui de «malades»» Melle Souci Nacéra, directrice du centre d'accueil des handicapés mentaux, relevant de l'association «Sidi Boucif» de Béni-Saf. Rares sont en effet les associations de Béni-Saf, à connaître la mue de l'association «Sidi Boucif» pour la défense des droits des handicapés mentaux. Association qui gère ce centre où se côtoient 70 élèves, accompagnés dans leur apprentissage par chacun des éducateurs. C'est dire la volonté dont fait preuve la direction de ce centre, aidée il est vrai par les autorités locales, pour assurer une bonne prise en charge des personnes atteintes de cette pathologie. Il en faut aussi à l'encadrement, pour traiter au cas par cas, ces jeunes dont l'âge réel varie de 5 à 30 ans voire plus. Néanmoins, l'école est déjà saturée, alors que de nouveaux dossiers restent à traiter. «Serait-ce par manque de personnel?...», se risque à demander un confrère présent à ce point de presse. «Nullement, lui répond notre interlocutrice, nous avons récupéré 8 éducateurs (trices) du pré emploi et nous les avons «permanisé(es)». Nous avons ainsi 15 postes permanents, que nous pouvons rémunérer nous-mêmes, puisque notre association a été promue «employeur», grâce à une convention passée avec la CNAS. Mais ce qu'il nous faut, poursuit-elle, c'est encore plus de formation, en restant notamment en contact avec toutes les associations nationales et outre méditerranéennes, à l'image de «Handicap International» pour ne citer que celle-là. Cela étant, ajoute-t-elle, la présence de 3 autistes parmi nous, exige une spécialisation particulière du sujet, encore mal compris à notre niveau.» Mlle Souci présentera par ailleurs un autre support positif de son association. Il s'agit de l'atelier de couture, érigé en «micro entreprise de confection et de maroquinerie réalisée, précise-t-elle, grâce au soutien de l'Etat et de la communauté européenne (UE).» Et de montrer avec une fierté légitime, les 16 machines de conception modernes qui s'activent dans un local à rendre jaloux les professionnels de la spécialité. «Pour étendre davantage notre activité, dira-t-elle, et ne pas rester confinés entre handicapés, souffle-t-elle, un atelier de sérigraphie et de broderie ouvrira bientôt ses portes, avec l'aide de Dieu et celui de l'UE, en espérant que le projet soit finalisé au mois de juillet, c'est-à-dire dans quelques jours», a-t-elle conclu. Voilà de quoi réveiller bien des émulations au sein des autres associations.