Encore une fois, des chutes de pierres ont été enregistrées, hier, à partir de la saillie du Murdjadjo surplomblant le ravin de Ras El Aïn, à l'entrée des Planteurs. Les riverains, mais aussi les automobilistes, s'inquiètent de ces chutes qui deviennent leur gros souci. «On ne compte plus le nombre d'effondrements partiels survenus en cet endroit… Celui d'hier s'est, fort heureusement, produit la nuit, et il n'y avait aucun passant…», témoignera un habitant des Planteurs. Cet effondrement au ravin de Ras El Aïn s'est produit à une heure très avancée de la nuit de ce dimanche. Des policiers du barrage fixe établi sur les lieux-mêmes ont, une nouvelle fois, échappé aux roches qui ont chuté. «Le même scénario s'est produit il y a à peine deux mois et avait, pour rappel, failli faire deux victimes parmi ces agents que se trouvaient en faction en ce lieu précise», rappelle M'barek, un habitant des Planteurs, qui emprunte plusieurs fois par jour ce lieu, dira : «Je suis passé 5 minutes avant la chute des pierres… A chaque passage, je crains pour mon véhicule neuf». Les mêmes craintes sont partagées par Redouane G., qui tiendra à préciser : «Il faut bien trouver une solution à ce problème d'effondrements qui met en danger les habitants, les automobilistes et aussi les policiers qui sont à cet endroit précis. En hiver, les effondrements peuvent s'expliquer, mais en été, sans les vents ni les pluies, cela confirme qu'il y a réellement un danger que les services concernés doivent prendre en compte». Le tas de pierres et un arbuste qui se sont dérochés, hier, étaient encore visibles au bord de la chaussée, durant la matinée, obligeant les automobilistes à éviter les lieux par peur d'autres chutes. Selon des sources responsables, on apprendra que «des habitations anarchiques ont été érigées au sommet de ce monticule qui surplombe le ravin de Ras El Aïn. En l'absence de conduites d'eaux usées, celles-ci ruissellent sur le flanc de ce monticule, ce qui provoque des effritements continus qui provoquent de nombreux effondrements partiels, et cela dure depuis deux années environs». Les derniers effondrements enregistrés, dont celui d'hier, se sont produits durant la nuit, moment où le trafic routier est réduit. Les riverains redoutent les chutes de pierres à des heures de forte affluence, le passage étant connu pour être un axe particulièrement fréquenté et obligatoire pour accéder aux Planteurs. Selon D.Abdelhak, entrepreneur de sa profession, fera cette suggestion technique : «C'est, peut-être, une petite montagne, mais il faut prendre en considération le danger que présentent ces effondrements partiels… Un renforcement de toute la partie est indispensable. Le matériau qui constitue ce monticule est friable en période de grandes pluies. Il y a risque d'un glissement général de cette partie, surtout que la pente est assez accentuée». Les riverains, de leur côté, espèrent qu'une solution fiable sera trouvée le plus rapidement possible. La crainte d'un hiver pluvieux qui risquerait d'apporter son lot de désagréments pour cette partie de Ras El Aïn est déjà soulevée.