Le mouvement de protestation auquel a appelé la Fédération nationale des cheminots, ayant trait à des revendications salariales, a été largement suivi, hier mercredi, par les employés de la SNTF dans la ville des oranges. Cette journée de protestation, programmée hier, aura touché différents établissements publics relevant de la SNTF et activant dans la ville de Mohammadia. Ainsi en est-il des ateliers de la maintenance des voies et des équipements ferroviaires, où nous nous sommes rendus hier vers 9h00 pour constater que le mouvement y était effectivement suivi, mis à part une poignée d'agents et le personnel d'encadrement qui assuraient le service minimum. La même situation était remarquée au niveau du dépôt où, d'habitude, on procède à la maintenance des locomotives et dont le personnel a adhéré complètement au mouvement revendicatif. Mieux, au niveau de la gare SNTF, le trafic des trains était paralysé, sauf pour les trains rapides reliant Oran et Alger et qui accusent par ailleurs de très gros retards. Interrogé sur les causes de ce mouvement de protestation, un membre du syndicat local nous rappelle qu'il intervient après l'échec des négociations entamées avec la direction de la SNTF, quant à une augmentation substantielle des salaires, augmentation que l'entreprise limite à 12% seulement, ce qui est apparemment loin des objectifs des représentants des cheminots. Ceci étant et dans le cas où ce mouvement revendicatif n'aboutirait pas, ce qui est d'ailleurs prévisible au vu des difficultés financières que traverse la SNTF, la Fédération nationale des cheminots se dit décidée à passer à la vitesse supérieure, en déposant un préavis de grève illimitée pour marquer sa volonté d'aller jusqu'au bout afin de faire aboutir ces revendications visant l'amélioration de la situation sociale des cheminots. Les plus pénalisés par ce mouvement sont, à coup sûr, les usagers du rail, nombreux à préférer ce mode de transport, surtout en cette période de vacances qui incite aux grands voyages.