L'insalubrité, les rats et les serpents menaçants rendent la vie dure aux 14 familles hébergées dans deux écoles des HLM de Es-Seddikia, depuis 3 ans déjà. Ces familles font partie des sinistrés des effondrements de vieux bâtis survenus de quartiers dont Ras El Aïn, Es-Seddikia et les Falaises. «Nous occupons l'école Ibn Dounia Felloul des HLM depuis trois ans, et cela à la suite d'un effondrement d'un immeuble vétuste où nous habitions auparavant de la rue Ibn Toufaïl, à Gamabetta (Es-Seddikia). Depuis, nous sommes considéré comme des sinistrés, et notre cas n'a pas été pris en charge. Nous sommes des gens pauvres et nous ne pouvons plus continuer à vivre dans de telles conditions», dira un membre de la famille Guendouz. Une mère de famille hébergée dans ces écoles dira : «Je vis uniquement de la retraite de mon mari qui est décédé il y a quelques années. Les conditions dans lesquelles nous vivons sont inadmissibles et indécentes. Les ordures, les rats et même les serpents font partie du décor du milieu dans lequel nous vivons. Personne ne peut supporter de telles conditions». Le représentant de la famille Guendouz, dira : «Vous imaginez, nous sommes 14 familles qui utilisent une seule sanitaire. Les rats et les cafards avilissent notre cadre de vie devenu infecte. Nous avons été placés dans ces écoles pour échapper à un éventuel effondrement, mais nous voilà confrontés au risque d'effondrement des classes qui nous hébergent…» La famille Belaïdouni Djilalli est composée de sept membres. Un de ses membres souligne : «L'école qui nous héberge est située au bas d'un immeuble. De ce fait, la cour de cette structure est devenue le réceptacle de toutes ordures que jettent quotidiennement les locataires de cet immeuble. Nous sommes exposés à de multiples risques de contracter des maladies dangereuses». Pour sa part, la famille Dahmani qui a été placée depuis 3 ans dans cette école est hébergée dans une école encerclée par des ordures. L'un de ses membres dira : «J'habitais auparavant une construction illicite sise du côté du quartier des Falaises, et qui a été démolie par les services de la wilaya. Récemment, l'un de mes enfants a failli être piqué par un serpent qui a pénétré la classe où nous sommes hébergés». Pour la famille Abdelalah Safa, placée à l'école Moussa Ibn Nassir, son chef de famille dira : «Cette école nous héberge depuis plus d'une année à la suite de la démolition de notre maison à Ras El Aïn, une maison que j'ai achetée à un particulier au prix de 15 millions de centimes. Les conditions dans lesquelles nous vivons sont déplorables, et dominées par l'insalubrité et l'humidité. Nos enfants souffrent d'allergie à cause de l'humidité et des eaux usées. Le plus grave dans cette situation réside dans l'inaction des instances de tutelle vis-à-vis de notre situation». Concernant ce problème, une source responsable du secteur urbain de Es-Seddikia dira : «Pour le premier cas, je tiens à vous faire savoir que l'immeuble qui abritait les familles vivant actuellement dans l'école Ibn Dounia Felloul, sise au HLM, a été réhabilitée et réfectionnée. Les travaux ont été pris en charge par le particulier qui a provoqué l'effondrement partiel de leur immeuble. Pour le reste des familles, les dossiers sont entre les mais de la tutelle».