Les habitants en colère du douar Ouled El-Hachemi dénoncent la pénurie d'eau courante, l'absence de l'éclairage public, l'inexistence d'une salle de soins et l'obligation pour leurs enfants de parcourir de longues distances pour aller à l'école. Les habitants de ce douar isolé de la commune mère d'Aïn El-Hadjar sont venus cette semaine jusqu'à la Maison de la Presse de Saïda, pour protester contre la marginalisation, dont ils se disent faire l'objet par les autorités locales, pour leur ouvrir droit aux commodités réclamées. Ces citoyens qui se sentent totalement oubliés par les responsables communaux et par ceux de la daïra de Aïn El-Hadjar, en appellent cette fois au wali de la wilaya, ainsi qu'au ministre de tutelle, pour prendre la mesure des problèmes quotidiens qu'ils endurent, au lieu de mener une vie plus où moins décente à l'image de leurs concitoyens plus privilégiés. Selon les pétitionnaires, au nombre d'une cinquantaine, leurs autorités locales refuseraient même de répondre à leurs nombreuses requêtes écrites, certaines datant même depuis l'année 2005. Les protestataires se disent également opposés au nouveau découpage administratif du douar Ouled El-Hachemi, que les responsables de la commune auraient éclaté en trois (3) entités indépendantes. Enfin, ils appellent les autorités concernées à leur attribuer des aides à l'habitat rural. Contacté par téléphone à ce sujet, le maire M. Kadi Amar se veut rassurant en déclarant: «De nombreux projets ciblant ce douar sont inscrits dans différents programmes et ne tarderont à être concrétisés pour améliorer les conditions de vie de notre population. Pour tout dire, des appels d'offres ont même été lancés et nous attendons la finalisation des procédures administratives, pour octroyer les marchés visant ces projets», a-t-il promis en conclusion.