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Les souffrances de Sidi El-Hebchi et d'El-Mharzia n'en finissent pas
Médéa
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 10 - 2010

, «Ni les élus ni les autorités locales n'ont dégainé nous rendre visite pour s'enquérir de nos conditions de vie», nous dira d'emblée un habitant du douar de Draâ Sidi El-Hebchi. «Vous êtes le seul journal à venir dans notre région.
Quant aux élus, on ne les intéresse qu'en période électorale, là ils nous promettent monts et merveilles pour avoir nos voix, mais une fois le scrutin passé, ils disparaissent», ajoutera un autre habitant d'El Mherzia. Il est à signaler que ces deux villages laissés-pour- compte sont situés à proximité de la commune de Beni-Slimane. Les problèmes que vivent les deux localités sont fort nombreux. On peut citer, entre autres, l'absence d'eau et d'électricité, de gaz, le manque de moyens de transport, l'inexistence d'une structure sanitaire, l'état des routes, boueuses en hiver et poussiéreuses en été.
Des villageois qui vivent hors du temps et personne ne se soucie de leur sort. Une seule piste presque impraticable mène à la route nationale 18. Plus de 100 familles subsistent dans ce conditions, pour s'approvisionner en eau à partir des sources de Oued El-Maleh, elles ont recours aux ânes. Ces familles qui vivent dans des gourbis fabriqués de pierres et d'argile, ces douars qui n'ont pas bénéficié d'aucun projet de développement de leurs périmètres qui donnent sur les entrées urbaines de la ville de Beni- Slimane. Ce manque de développement a obligé es enfants de ces douars à parcourir à pied une distance de 7 km pour rejoindre les collèges et les lycées de la ville.
En hiver, ces deux villages se noient dans la boue qui arrive jusqu'aux seuils des portes des maisons qui les mettent dans un isolement total qui dure une semaine ce qui empêchent les enfants de rejoindre l'école et d'évacuer les malades vers un centre de santé, disent les habitants. A l'exception des travaux limités dont l'élevage de bétails ou l'agriculture, la majorité des mois de l'année font de ces douars un désert à cause de la sécheresse. La vie de ces habitants est suspendue à l'exode ou l'émigration à la recherche d'un travail.
L'autre problème de ces habitants est le foncier qui perdure engendré par la bureaucratie, alors que leurs terres ont été approuvées par le cadastre depuis plus de 30 ans sans que les services concernés n'aient pu leur délivrer les actes de propriété, ce qui les prive d'un permis de construire pour quitter leurs gourbis qui datent de l'époque coloniale.


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