Le thermomètre a atteint des pics sur les régions centre du pays. Aussi bien à Tizi-Ouzou qu'à, certainement, Bouira et, quelque peu, à l'intérieur des wilayas de Boumerdès et de Bejaia, bien qu'il est vrai que pour ces deux régions la mer tempère les rigueurs du soleil. A Tizi-Ouzou, les choses sont tout autres. Hier, vers midi, la chaleur suffocante et intense a fait fuir les citoyens qui, chaque jour que Dieu fait, descendent des villages et hameaux pour leurs emplettes en ville. La capitale du Djurdjura montrait son visage des mauvais jours. Les trottoirs, d'habitude bondés de monde, recensaient des flux assez légers. En effet, seuls quelques passants, ayant certainement une obligation en ville et pressés d'ailleurs de rentrer chez eux, étaient là. Les personnes âgées et les malades chroniques ainsi que les enfants sont restés cloîtrés à la maison. Les commerces ont eux aussi, et pour la grande majorité, baissé rideau aux alentours de midi. Certains, parmi ces commerçants, prévoyants, ont tout de même pensé aux passants, obligés d'affronter les rigueurs de la fournaise, en mettant à leur disposition des tonnelets d'eau. Certains cafés ont quand même décroché le jackpot car ayant installé la climatisation. Ils ont ainsi pu ramasser le peu de gens qui se trouvaient dehors. La circulation qui faisait piquer des crises de nerf aussi bien aux passants qu'aux automobilistes est devenue quasiment nulle aux environs de midi. Au CHU. Nedir, des mesures ont été prises pour recevoir éventuellement les personnes prises de malaise et que la Protection civile acheminerait en cas de besoin. D'ailleurs, cette précaution a été prise par toutes les institutions sanitaires de la wilaya. Tôt, le matin, c'était la ruée vers la mer et Tigzirt comme Azeffoun connaissent vraiment un rush sans précédent. A souligner que contrairement à la semaine écoulée, où en plus de la montée de la température ambiante due au sirocco les feux de forêt avaient ajouté leur once de chaleur, hier, et selon la Protection civile, aucun incendie, plus ou moins important, n'a été signalé dans la matinée. Tizi-Ouzou qui est une ville assez froide en hiver devient, durant l'été, un véritable chaudron. Il en est d'ailleurs de même pour la ville de Boghni. Pour cette dernière ville, l'eau potable octroyée par les robinets (un jour sur deux) n'est guère appréciée par les habitants qui disent "qu'elle laissera un arrière-goût dans la bouche". Evidemment, les services concernés affirment que "cette eau est traitée et, en principe, bonne à boire". Selon ces services, l'eau provenant de Tinezar, dans le Djurdjura, se charge, en cours de route, de certains sels, mais elle est traitée par la suite. Bouira, le chef-lieu de la wilaya voisine de Tizi-Ouzou, est aussi une ville chaude où les températures dépassent allégrement les moyennes saisonnières. En ces journées caniculaires, seules les plages qui, d'ailleurs, ploient sous l'afflux des visiteurs offrent un climat agréable.