Les commerçants exerçant illicitement dans le marché informel jouxtant la station de transport de voyageurs du chef-lieu de commune de Hassi Bounif appellent les autorités locales à créer un marché couvert destiné à abriter leurs activités dans un cadre organisé et légal. «Il est inconcevable qu'une commune qui abrite près de 60000 habitants ne soit pas dotée d'un seul marché couvert», diront-ils. B. Fethi, un habitant de cette localité, affirme, pour sa part : «En tant qu'habitant, je n'ai pas d'autre choix que d'acheter mes provisions dans ce marché informel, bien que situé dans un cadre qui ne répond pas aux conditions minimales d'hygiène… Je suis conscient, à l'instar du reste des habitants de cette localité, que les denrées alimentaires exposées à la vente dans un contexte aussi insalubre exposent la santé des consommateurs à des risques multiples, mais nous n'avons pas le choix». A ce même propos, le dénommé H. Abdellah, résidant au quartier Chahid Mahmoud, soutient, à son tour : «Les clients fuient ce marché, et préfèrent se déplacer jusqu'à Oran ou même à Hassi Ben Okba et Gdyel pour acheter ce dont ils ont besoin. Outre le problème lié à l'insalubrité, ce marché est fréquenté par de nombreux dealers et drogués qui profitent de ce lieu de rassemblement et de la désorganisation qui y règne pour écouler le produit de leur commerce prohibé». Du côté des commerçants, C. Bouâlem, un vendeur de fruits et légumes, pose la question : «Nous savons que l'Etat a dégagé, il y a cinq ans de cela, du temps de la précédente assemblée communale, une enveloppe financière de 4 milliards de centimes destinée à la réalisation d'un marché couvert… Mais, à ce jour, nous n'avons rien vu venir, et tout le monde ici se pose des questions sur ce projet…» Concernant ces interrogations, une source responsable au niveau de la Commune de Hassi Bounif confirme «qu'en 2004, les autorités locales avaient dégagé une enveloppe de 4 milliards de centimes pour la réalisation d'un marché couvert, mais, dès le lancement des travaux, l'entreprise en charge de la réalisation du projet a été sommée de suspendre les travaux pour des raisons qui seraient liées à la nature juridique de l'assiette dégagée initialement pour abriter l'infrastructure. En effet, une coopérative immobilière avait annoncé que cette assiette lui appartenait. C'est ainsi que ce litige a été remis entre les mains de la justice qui devra trancher».