Recours n «Le commerce informel répond à une demande qui n'est pas prise en charge par le formel», a annoncé le wali lors d'une réunion de l'exécutif consacré au secteur du commerce. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, des lotissements et des cités ont été réalisés sans structures d'accompagnement. Et c'est l'informel qui est venu répondre à la demande des habitants. A la nouvelle ville par exemple, l'absence d'un marché couvert a été comblée par l'informel qui s'est installé au niveau de la cité 2000-Logements, dans des baraques à travers les ruelles de la cité, permettant aux résidents de s'approvisionner sur place en fruits et légumes et autres produits (alimentation générale, droguerie...) au lieu de descendre en ville. Le centre urbain de Draâ Ben Khedda, qui compte le marché informel le plus important de la wilaya, en est le meilleur exemple : ce marché s'est installé à proximité de deux structures réalisées pour un marché couvert et un centre commercial. Infrastructures qui n'ont jamais servi et qui restent fermées à la suite d'un litige entre l'APC et la daïra pour leur attribution. Aujourd'hui, les bâtisses sont dégradées et nécessitent des réaménagements. En attendant, l'informel a pris le dessus. D'autres intervenants se sont installés sur la voie ferrée sur une distance d'environ 700 mètres. Ils proposent aux acheteurs des effets vestimentaires et des fruits et légumes. Un autre site est recensé au niveau de la cité 400-Logements et tout au long du boulevard qui mène de l'usine Orlac vers le siège de la daïra. Des activités commerciales et artisanales y sont exercées, dans des baraques de fortune érigées illicitement. La commune de Tadmaït, sise à 17 km du chef-lieu de wilaya, abrite, elle aussi, un marché informel. Celui-ci est né de la délocalisation du marché de gros du boulevard Stiti par les autorités locales, en 2002. De nombreux mandataires, qui ont refusé de rejoindre le site de Tala Athmane où la wilaya les a orientés, sont allés s'installer à Tadmaït. Depuis, le marché continue à fonctionner dans l'illégalité sur un site qui ne répond pas aux normes requises pour ce genre d'activité. Selon la direction du commerce, ce marché «échappe à tout contrôle des services concernés». Sa régularisation est demandée par les mandataires qui s'y sont installés. Pour ce qui est des autres régions de la wilaya, la direction du commerce note que «le phénomène de l'informel a été observé, à un degré moindre, dans les localités de Boghni, Azazga, Fréha, Draâ El-Mizan et Larbaâ Nath Irathen, où des espaces peuvent pourtant être exploités et transformés en marchés couverts de proximité».