Les jeunes de Sidi Ben Yebka s'insurgent contre le chômage dont ils souffrent et le manque d'opportunités d'emploi dans leur commune qui dispose pourtant de 11 carrières, de deux unités de fabrication de lustres, d'une unité de fabrication de marbre ainsi qu'une usine d'argile. Pour faire face à cette situation de crise qui touche la majorité des jeunes de cette commune, les responsables locaux n'ont trouvé de solution que le programme de l'emploi de jeunes pour les recruter. Des jeunes de cette localité diront «qu'ils doivent souvent se déplacer à l'agence locale de l'embauche d'Arzew pour s'inscrire sur les listes des demandeurs d'emploi et obtenir la fameuse carte bleue en espérant être embauchés dans l'une des unités de la zone industrielle. Tandis que d'autres jeunes de la région qui, ne pouvant plus attendre d'être recrutés, préfèrent s'orienter vers le commerce, l'agriculture et l'élevage, ou travailler chez les promoteurs immobiliers et de travaux publics». Nos interlocuteurs nous confient : «La plupart des chômeurs de Sidi Ben Yebka, qui est une région dont l'activité principale est l'agriculture, n'ont pas de diplômes universitaire». Lors de notre présence à Sidi Ben Yebka, les jeunes chômeurs occupaient soit les coins de rues, soit les cafés. L'un de ces derniers, B. Noureddine, un jeune universitaire habitant au quartier des 74 logements, dira : «Il est frustrant pour nous, natifs et habitants de cette commune, de voir des jeunes venus d'ailleurs embauchés dans le secteur public, et même chez les opérateurs privés, dans les carrières et unités de production situées dans la région». G. Mansour, un autre jeune chômeur, ajoute : «Je n'ai reçu aucune proposition d'emploi, malgré mon inscription depuis plusieurs années sur les listes des demandeurs d'emploi auprès de l'agence locale d'Arzew. Je demande au maire d'intervenir auprès des responsables concernés pour nous donner la priorité lors des recrutements». De son côté, Khbizet Youcef, président de l'APC de Sidi Ben Yebka, déclare : «En réponse aux inquiétudes des jeunes chômeurs, j'ai contacté les dirigeants des carrières et des unités de production pour que soit donné la priorité aux jeunes de la région lors des recrutements, mais je ne peux leur interdire d'embaucher des jeunes d'autres régions, surtout s'ils ont les qualifications qu'ils recherchent», et d'ajouter : «Les postes proposés à la mairie, dans les différents domaines, ne répondent pas à la demande d'emplois que nous enregistrons».