La donne de l'emploi au niveau national, demeure parmi les plus confuses que l'on ne peut prétendre déchiffrer. Pourtant, les programmes de soutien à l'emploi, à l'investissement et au développement, affichent bien une allure ambitieuse. L'argent ce n'est pas ce qui manque pourtant. Des investisseurs d'envergure tentent bien de renverser la vapeur et donner du punch à une économie de bazar et moribonde. A Bouira, pour s'en convaincre, il suffit de faire le tour du côté des zones industrielles pour se rendre à l'évidence d'un « freinage » économique patent qui ne dépend ni des lois, ni des règlements et ni encore des responsables qui affichent la volonté de changer le cap et espérer placer la barre très haut pour mieux s'enorgueillir. Par ici, les investisseurs potentiels ont bien bénéficié de l'accès à toutes les facilités leur permettant d'y installer leurs fabriques, mais peine perdue ! Les fabriques peinent à démarrer. La preuve nous a été donnée par un propriétaire d'une carrière ayant prévu l'installation d'une unité de production de sable lavé au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled (Oued El Berdi). Ce monsieur a beau faire dans la dentelle, acquérir des équipements dernier cri, et même procéder à l'installation de son usine, mais la machine ne fonctionne toujours pas. La raison ? (Prière de ne pas rigoler) la Sonelgaz n'a pas encore le temps de faire un branchement de l'unité au réseau d'électricité dont la ligne n'est pourtant située qu'à un jet de pierre. Par conséquent, plus d'investissement, et les postes d'emploi prévus à la création attendent encore le récépissé de la Sonelgaz. C'est dire que le mal est plutôt là où l'on l'attend le moins.