Les dix locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme présidentiel dans la localité de Chehaïria, dans la commune d'Aïn El Bya, sont exposés aux actes de détérioration, voire de vandalisme. Ces locaux qui, pourtant, ont été livrés depuis plusieurs mois déjà, n'ont pas encore été distribués à leurs bénéficiaires, contrairement à ce qui a été fait à Aïn El Bya et d'autres localités de la région Est de la wilaya d'Oran. «Les conditions sociales dans lesquelles je vis ne me permettent pas de louer un local chez un privé. Sachant que la Commune est l'instance responsable de la distribution des locaux, j'ai déposé mon dossier de demande d'octroi de local à son niveau. Mais, récemment, j'ai été informé que la prérogative de distribution relève du ressort d'une commission de wilaya composée de plusieurs membres, dont un représentant de la Commune», dira A.B., un chômeur, titulaire d'un diplôme en coiffure, qui ajoute : «Les démarches administratives et le volume du dossier à fournir m'ont dissuadé d'aller jusqu'au bout de ma démarche». Les mêmes propos sont tenus par d'autres jeunes de cette localité. D'autres soulèvent le problème de l'absence de centre de formation professionnelle dans cette localité. «Une bonne partie des jeunes n'ont pas de diplômes de formation car ils n'ont pas eu l'occasion d'être formés», déclarent-ils. Par ailleurs, des sources locales font savoir que les dix locaux réalisés à proximité de l'établissement de cycle moyen Bakhari servent actuellement de refuge aux drogués et voyous. Une situation qui impose l'intervention des autorités locales pour préserver ce patrimoine dans les plus brefs délais possibles. «Les postulants à ces locaux demandent aux autorités communales de désigner des gardiens ou des agents de sécurité dans les locaux afin de les protéger, et en attendant qu'ils soient occupés par leur attributaires légaux». Il est à signaler, également, et toujours dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, qu'une bonne partie des 105 locaux commerciaux attribués à des chômeurs dans la commune de Gdyel n'a pas été exploitée à ce jour. Les attributaires expliquent cette situation par le fait que ces locaux ne sont pas raccordés au réseau électrique… Ces structures commerciales ont ainsi été abandonnées aussitôt qu'elles ont été attribuées… «Nous étions obligés d'accepter ces structures commerciales, malgré leur implantation dans un site isolé. Nous n'avions pas le choix. Nous avons longtemps souffert de l'amertume du chômage et ainsi nous voulions, à tout prix, nous accrocher à l'espoir en nous mettons au travail. Mais, voilà déjà un mois que nous sommes sans travail, attendant notre raccordement au réseau électrique. Le problème réside dans le fait que les contrats de location que nous avons signés avec la Commune nous obligent à nous acquitter des frais de location ainsi que obligations fiscales depuis la date de remise des clefs», affirme M. Bachir. Concernant cette situation, le président de la commune de Gdyel, Mimoun Boumediène, explique : «Le raccordement des locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme présidentielle au réseau électrique va se faire dans les plus brefs délais. Les démarches vis-à-vis des services de Sonelgaz ont été accomplies». Pour ce qui est des locaux de Chehaïria, des sources de l'annexe communale, sise à Chahaïria, expliquent le retard qu'accuse la distribution des locaux par le fait que les artisans ou les titulaires de diplômes de formation professionnelle n'ont pas déposé leurs dossiers devant la commission de wilaya.