Les pluies qui se sont abattues cette année sur le plateau du Sersou ont favorisé la culture de diverses espèces de cucurbitacées (pastèques, melons, concombres) ainsi que d'autres produits maraîchers. Les spéculateurs et les marchands reconvertis en la circonstance ont vite saisi cette aubaine pour développer tout un marché informel et occuper tous les espaces de la ville, y compris les trottoirs et tout autre passage pour les piétons. Rien n'a été épargné dans leurs assauts. Les quartiers populeux Sonatiba, Rahma, Volani et Zaâroura au sud de la ville de Tiaret, sont devenus ainsi des espaces de non droit où régnent la terreur de marchands ambulants venus des wilayas limitrophes pour écouler leurs marchandises dont l'origine et la provenance restent douteuses, alors que les consommateurs sont dans le flou absolu. «Des centaines de véhicules chargés prennent régulièrement position sur les sites indiqués où la concurrence et l'arnaque sont dominantes, voire imposées par la force sur un produit non conforme aux règles d'hygiène est commercialisé au nez et à la barbe des services de la répression des fraudes et de l'administration communale», note un habitant de Sonatiba. Et selon des spécialistes, les pastèques, gardés sous des températures caniculaires ou irrigués aux eaux usées, favorisent le développement de microbes qui sont à l'origine de certaines épidémies dangereuses.