La situation sécuritaire semble connaître un certain «regain» rapporte certains titres, mais la réalité est d'une autre nature. Pourchassés partout et notamment des massifs forestiers de Tizi-Ouzou, les terroristes essaient de fuir vers les wilayas limitrophes comme Boumerdès, Bouira et surtout Bejaia. «C'est pourquoi, estiment les observateurs, ils essaient d'organiser des actions à même de leur permettre de desserrer l'étau qui enserre leurs acolytes dans la wilaya de Tizi-Ouzou.» Un groupe terroriste, qui essayait de s'installer dans la région, proche de la station balnéaire de Tichy, environ quinze kilomètres à l'est de Bejaia, a été remarqué et des renseignements sont parvenus aux forces de l'ordre qui ont alors tendu une embuscade dans la nuit de mercredi à jeudi pour en éliminer quatre de ces éléments. Le reste du groupe a réussi à prendre la fuite. Plus à l'Ouest, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, c'est le siège de la garde communale de Ath Aïssi qui a été la cible d'un attentat, jeudi dernier aux environs de 18h30. Selon des sources, le groupe assaillant en nombre indéterminé, armés de kalachnikovs et pour certains, vêtus d'accoutrements afghans, ont attaqué le siège de la garde communale de Ath Aïssi, une commune de la daïra de Beni Douala, une dizaine de kilomères au sud de la ville de Tizi-Ouzou. Les assaillants ont donc essayé de surprendre les gardes communaux et de faire ainsi, pensaient-ils, un coup d'éclat! Fort heureusement, les gardes communaux, instruits par le premier attentat contre l'ancien siège de la garde communale de cette commune en 2002 et qui avait alors fait cinq victimes, étaient sur leurs gardes. Aussi, ont-ils répliqué durement. Et un accrochage, qui a duré près de 20 minutes, a causé l'effroi dans cette région et la frayeur chez l'habitant. Et sous les tirs nourris des gardes communaux, les assaillants ont préféré décrocher et s'enfuir vers les maquis proches. Lors de cette attaque avortée, un garde communal a été légèrement blessé et transporté vers les urgences du CHU de Tizi-Ouzou pour y recevoir les premiers soins. Enfin et dans le courant de la nuit de jeudi à vendredi et selon des sources, les citoyens du hameau d'Ichakallen près de Tadmaït, une commune située à environ 17 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, Tizi-Ouzou, ont découvert des engins suspects. Ils ont aussitôt alerté les forces de l'ordre qui se sont dépêchées sur les lieux afin de procéder à leur désamorçage. Toutes ces actions signifient, en fait, l'approche de la fin, notamment avec les «derniers» plans, certainement arrêtés depuis la dernière visite du général-major, Ahmed Gaïd Salah.