Ils songeaient à établir des «bases» en Kabylie pour cibler la capitale, mais se sont heurtés à la vigilance des services de sécurité. L'hydre terroriste cible la Kabylie depuis quelques mois. Les forces de l'ordre, désormais sérieusement, aidées par les populations, semblent fort heureusement non seulement arrivées à contenir ces criminels et déjouer leurs projets meurtriers, mais aussi à les pourchasser et à éliminer plusieurs de ces adeptes de la violence. Des terroristes, et non des moindres, ont ainsi été repérés et éliminés, à l'image de Saïd Diss et de Fassila. Ce dernier a été abattu sur le CW 128, lors de la nuit de samedi à dimanche. Ce spécialiste de l'explosif et ses deux compagnons, Abou Tourab et Oussama Abouishak, ont été éliminés alors qu'ils s'apprêtaient, disent certains, à commettre des attentats meurtriers à Alger. Selon les mêmes sources, Fassila, de son véritable nom Harek Zoheir, était à la tête de la katiba El Ansar pour ensuite devenir, sur ordre de Droukdel, le successeur de Abdelhamid Sadaoui alias Abou Al Haythem. Originaire de Sidi Daoud, dans la daïra de Baghlia, près de Dellys, Fassila est né en 1975 et est monté au maquis en 1993. On ajoute aussi que Fassila était l'un des bras droits de Droukdel. L'élimination de ce dangereux terroriste a rendu une confiance certaine aux populations de la région. Depuis la série de bombes ayant visé le commissariat de police de Boumerdès, la brigade de gendarmerie de Si Mustapha, le poste de la Bmpj de Draâ Ben Khedda et le commissariat de police de Mekla, les forces de l'ordre ont redoublé de vigilance. C'est ainsi que l'attaque contre la gendarmerie de Yakouren a été repoussée et des terroristes abattus lors de cette attaque. De plus, le ratissage enclenché la nuit même sur le massif de Yakouren s'était soldé par l'anéantissement d'une vingtaine de terroristes et la capture de plusieurs autres. Peu après, agissant sur renseignements, les forces de l'ordre ont ciblé le massif forestier d'Amjoudh. Il ne se passe pas, en effet, de semaine sans que des éléments armés ne soient abattus ou capturés et des réseaux de soutien démantelés. Les terroristes, qui songeaient à établir des «bases» en Kabylie à partir desquelles ils pourraient cibler la capitale, se sont heurtés à des forces de sécurité plus vigilantes, et souvent, ces terroristes surveillés et suivis depuis les wilayas voisines (Bouira, Boumerdès et Alger), sont abattus en Kabylie. La dernière opération militaire montée sur le CW 128 démontre l'efficacité des nouvelles méthodes de lutte des forces de l'ordre lesquelles ont opté pour ces barrages mobiles et surtout cette meilleure coopération des populations qui fait que les bilans sont des plus appréciables. Avec l'élimination de Fassila, le Gspc semble réduit à sa plus simple expression. Même si la «bête blessée» conserve toutefois une certaine capacité de nuisance, la fin approche inéluctablement. Vue de l'extérieur, la Kabylie est aujourd'hui, dans la tourmente, mais la réalité est d'une autre nature. Certes des actions terroristes sont enregistrées ici et là, et notamment dans des endroits isolés, mais les forces de l'ordre ayant maillé la région et placé les massifs forestiers sous haute surveillance, les populations semblent de plus en plus confiantes avec cette nouvelle approche de la donne sécuritaire par les forces de l'ordre.