Déjà, à quelques jours seulement du ramadhan, les prix des fruits et légumes flambent dans les marches de la wilaya de Tlemcen. Une virée dans les aux souks hebdomadaires de Remchi et de Hennyaya, qui se tiennent les jeudis et vendredis, permet d'en faire le constat. Dans certains marchés couverts, comme celui de Maghnia et Nedroma, les citoyens n'en reviennent pas. «Comme à chaque approche du mois censé être de la rahma», fait remarquer un client. Il est relayé par un vieux nedromis qui dit: «Les revendeurs du marché couvert du centre-ville, lieu le plus fréquenté par les ménagères à longueur année, saisissent cette occasion en faisant fi des considérations religieuses, pour majorer les prix de leur produits, sachant pertinemment que les consommateurs sont contraints d'en acheter, et ce sont ces même commerçant qui se bousculent pour les premiers rangs à la mosquée». «Pour ne parler que de pomme de terre, ce tubercule qui était vendu il y a quelques jours à 25 dinars le kilo, poursuit-il, est désormais proposé dans presque toute la wilaya entre 35 et 40 dinars. La tomate aussi a vu son prix augmenter majorée entre 25 et 30 dinars. «Et les amateurs de hors-d'œuvre sont contraints de payer 7O dinars pour le kilo de salade irriguée avec on ne sait quelle eau, alors qu'elle été proposée, il n'y a pas si longtemps, à 35 dinars», souligne-t-on. La flambée des prix semble ainsi n'épargner aucun produit, même des denrées essentielles comme l'huile, le sucre, le concentré de tomate, voire même le café dont les prix ont été tous majorés et les augmentations vont, selon des consommateurs, de 15 à 30 dinars, selon le produits. Les prix des fruits secs (abricots, raisin sec, pruneaux) ont connu évidemment une hausse de presque 150 dinars par kilogramme. Quant aux autres produits phares du mois sacré, les viandes rouge et blanche, leurs prix sont devenus brûlants. La viande bovine est cédée à 1.300 dinars pour le bifteck, 600 dinars pour la poitrine de veau et la viande ovine s'affiche à 700 dinars le kilo. Même dans les petites communes où l'on constate encore la pratique de l'abattage clandestin, à l'exemple de Aïn Youcef, la viande blanche à connu une hausse considérable, jusqu'à 100 dinars le kilo. Vendu au mois de juin entre 250 et 270 dinars, le poulet s'affiche aujourd'hui entre 350 et 370 dinars le kilo. Mais en plus de cette flambée à laquelle les ménagères dont face, les pères de familles redoutent également les frais de la rentrée scolaire et de l'Aïd El-Fitr. Ainsi donc, l'austérité et la restriction financière constatées l'année dernière chez un grand nombre de foyers sera encore de mise cette année. Situation qui pousse les usuriers à se frotter les mains.