De nombreux médecins exerçant au service de transfusion sanguine du CHU d'Oran appellent les citoyens à faire don de leur sang pour sauver la vie de milliers de malades qui en ont besoin. Cet appel est destiné à faire face au grand déficit constaté dans la banque du sang au niveau dudit service et des différents blocs opératoires de l'institution hospitalière où l'on ne recense que 25 donneurs de sang par jour, et dont une majorité ont des proches hospitalisés. «Ce grand manque dans la banque du sang est dû essentiellement à la régression du nombre de donneurs de sang et dont le nombre est de plus en plus timide, en dépit des grandes campagnes de sensibilisation et des sorties sur le terrain que nous organisons de façon régulière. Cette situation risque de peser lourd sur l'état critique de certains cas de malades qui ont un groupage de sang rare. Ce problème freine profondément certains services hospitaliers, notamment chirurgicaux, et ce sont surtout les familles de malades originaires d'autres wilayas de la région qui souffrent le plus de cette situation, car ils auront du mal à trouver des donneurs de sang. C'est pourquoi, je lance un appel à toutes les âmes sensibles à faire don de leur sang», informe un médecin de ce service, qui précise : «Au courant des sorties de terrain que nous avons organisées à maintes reprises, nous n'avons réussi à récolter qu'un nombre limité, voire insignifiant, de sachets de sang. A savoir que ces sorties sont organisées dans les quartiers populaires et en plein centre-ville. Nous sommes allés jusqu'à parler directement aux passants en leur expliquant l'importance de tels gestes pour sauver et préserver la vie des centaines de malades atteints d'hémophilie, de cancer et d'anémie. Malgré tous ces efforts de sensibilisation, le nombre de donneurs de sang est loin d'être encourageant». Sur cette question, l'adjoint du chef de service déclare : «Nos prévisions indiquent que le nombre des donneurs est appelé à augmenter pendant le mois de Ramadan. A cet effet, nous allons renforcer les permanences nocturnes afin d'assurer les meilleurs conditions de prise en charge des donneurs. Nous allons également dégager un programme d'action d'urgence spéciale ramadhan qui comprendra en outre des caravanes de dons de sang qui vont organiser des sorties de terrain. Nous envisageons également un programme spécifiques pour la rentrée sociale». Un donneur de sang, R.A., 32 ans, rencontré au CHUO, déclare, à ce sujet : «J'ai un proche actuellement hospitalisé et son traitement est actuellement en stand-by faute de sang. Il a besoin de grandes quantités de sang pour remédier au grand besoin de sang dû aux séances de chimiothérapie. On m'a demandé également de trouver des donneurs de sang, car le groupage de mon proche est assez rare et le service n'a pu assurer la disponibilité de la totalité de la quantité de sang exigée par ses médecins». De leur côté, des médecins du service de transfusion sanguine préciseront que «la plupart des personnes qui se présentent au service font des dons de sang à leur proches hospitalisés, et ne sont pas ainsi des donneurs bénévoles». Concernant ce sujet, des médecins expliquent que les accidents de la circulation consomment d'énormes quantités de sang, ce qui nécessite, selon ces praticiens, l'organisation de campagnes de sensibilisation autour de la question sur les places publiques. Aussi, il est à souligner que ce même service souffre d'une insuffisance dramatique de sachets pour la collecte et la conservation du sang.