«Je ne me proposerai pas pour revenir au gouvernement», a déclaré hier Bouguerra Soltani, le président du Mouvement de la société pour la paix à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège de son parti. «Et la révision constitutionnelle n'est pas une priorité pour nous», a-t-il ajouté en soulignant: «Quand le projet sera soumis à débat, nous comptons bien dire notre mot sur plusieurs questions comme les libertés et l'équilibre des pouvoirs.» «Notre souhait est de doter le pays d'un texte qui ne sera pas changé chaque 10 ans», a-t-il encore précisé, après avoir cautionné le dernier amendement. A propos du sempiternel projet de révision du nouveau code communal, Bouguerra Soltani indiquera: «Puisque le projet est soumis à débat, notre souhait est que les prérogatives des élus et de l'administration soient clarifiées pour assurer une plus grande stabilité aux institutions.» Interrogé aussi sur les nouvelles mesures de la loi des finances complémentaires, il dira: «Nous avons écouté, il y a quelque jours, un rapport détaillé présenté par le ministre du Commerce. Nous ne sommes pas contre la suppression ou le gel des crédits à la consommation. Ce qui nous a déplu c'est la hâte avec laquelle a été faite l'annonce de ces mesures. Nous aurions aimé aussi que les crédits sans intérêt accordés aux députés et aux fonctionnaires pour acheter des voitures soient élargis à la couche moyenne». L'alliance présidentielle «se fera au niveau local et les directions nationales des trois partis n'interviendront qu'en cas de nécessité», devait-il encore noter en évoquant les prochaines élections sénatoriales prévues en décembre prochain. Aussi et s'agissant de la contestation au sein de sa formation politique, l'intervenant indiquera qu'«à peine 3% des militants du MSP ont rejoint le mouvement de contestation» et de souligner que «la page de la crise est définitivement fermée».