Le dossier lié à l'affaire d'homicide involontaire où sont impliqués deux policiers et deux civils, passera demain devant la chambre d'accusation de la cour d'Oran. Cette affaire remonte au début du mois passée et a eu pour théâtre la cité de Haï El-Yasmine. Suite à une opération d'interpellation qui devait avoir lieu dans cette cité, conformément à un mandant d'arrêt délivré par la justice. Une résistance a été opposée aux force de l'ordre, conduisant à une altercation entre le mis en cause et les éléments sécuritaires venus exécuter la décision de justice. Un des policiers a été ainsi blessé. «Les éléments des forces de l'ordre ont alors riposté en tirant des tirs de sommation, affirme un policier, et la balle est revenue pour atteindre un jeune homme.» L'autre version donnée alors par des jeunes de Haï El-Yasmine avait fait état d'un tir en direction du jeune qui a été évacué vers les urgences de l'hôpital d'Oran où il a rendu l'âme. Cet incident avait mis le feu à la poudre. En effet, les jeunes de ce quartier se sont soulevés pour «dénoncer, diront-ils, un abus d'autorité». Les deux policiers, pointés du doigt par les jeunes de Haï El-Yasmine, ont été arrêtés et présentés par-devant le magistrat instructeur qui les a écroués pour homicide involontaire. Les deux autres mis en cause dans cette affaire sont les deux jeunes arrêtés à la suite des incidents, fuyant avec l'arme à feu du policier. Pour rappel, la défense des mis en cause avait demandé devant cette même chambre d'accusation la liberté provisoire pour ses mandants. Une demande qui avait été rejetée. Demain, et selon des sources, il sera statué sur l'enrôlement de cette affaire.