Selon un responsable de la santé de Chlef, certains médecins et infirmiers font fi des instructions du ministère de la Santé et continuent à pratiquer la circoncision d'enfants à domicile, au lieu de le faire dans des établissements sanitaires disposant d'équipes spécialisées et de moyens de réanimation. «Cette façon d'agir comporte et présente un grand danger pour les bambins, comme c'était le cas pour cet enfant originaire de la commune d'El-Karimia, il y a de cela une année, qui a trouvé la mort à la suite des complications liées à la circoncision dans un cabinet médical privé à Chlef», explique notre interlocuteur. Il rappelle encore que «l'auteur de ce drame, un médecin, a été incarcéré et son cabinet fermé par une décision de la direction de la Santé pour le non-respect de la réglementation interdisant la circoncision dans des structures privées». Ainsi donc, cet épisode ne semble pas du tout provoquer une prise de conscience chez certains paramédicaux et médecins à travers les villes de Chlef qui continuent cette pratique en dehors des lieux autorisés. Dans ce contexte, et constatant des faits, la direction de la santé vient de réagir en lançant des mises en garde aux praticiens qui tendent à poursuivre ces pratiques illégales, tout en arrêtant un programme de circoncision de groupes d'enfants en fonction de plusieurs paramètres dans le but d'une prévention des circoncis contre les complications qui pourraient surgir.