Les habitants de la cité Benboulaïd à Arzew, notamment ceux du bâtiment n°38, appellent les autorités locales à les sauver d'une mort certaine, celle d'être ensevelis sous les décombres d'un éventuel écroulement de leur toit. Selon eux, les immeubles sont vétustes et subissent depuis quelques temps une série d'effondrements partiels. "Ces immeubles existent depuis 1975 et présentent une dégradation avancée. Nous avons peur de nous réveiller, un jour, sur un drame, à l'instar de ce qui s'est produit dans plusieurs vieux quartiers de la wilaya d'Oran. Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles et qui menacent notre vie et celle de nos enfants", dira Mohamed qui habite l'immeuble numéro1 du bâtiment en question. De son côté, le dénommé G.H., révèlera que "les trois blocs sont classées dans la catégorie rouge. Leur état est alarmant et se dégrade de plus en plus, provoquant ainsi une vétusté très avancée au niveau des murs et des plafonds." A son tour, M. Hosseïn qui habite l'immeuble numéro2 dira: "J'habite ici depuis 1977, soit plus de 32 ans. Nous avons toujours ce sentiment que le plafond et les murs de la maison sont sur le point de s'effondrer." Quand à M. khaled, un habitant de l'immeuble numéro3 de cette même cité, il dira: "Cet édifice se trouve dans une situation catastrophique, due surtout à la négligence dont il a fait l'objet depuis de nombreuses années. Toutes les autorités locales sont informées de notre situation et nous avons même adressé plusieurs correspondances aux autorités locales. Cependant, nous n'avons enregistré aucune réaction à ce jour." Pour sa part, Malika H. estimera que «voilà 35 ans que nous vivons dans cette construction vétuste et nous courons un vrai risque… Ces trois pièces souffrent d'une vétusté très avancée, qui se traduit par une série d'effondrements et dont le dernier a touché l'un des plafonds de l'appartement. Au nom de tous les membres de ma famille, je lance un appel d'urgence aux autorités concernées afin de nous sauver d'une mort certaine, celle de périr sous les décombres d'un potentiel effondrement de ce qui reste du logement. Nous sommes d'ailleurs conscients du danger que nous risquons en vivant dans ces circonstances dangereuses, mais nous n'avons pas le choix. Toutes les demandes de logement social que nous avons déposées, voilà des dizaines d'années, sont restées sans suites». Consulté à ce sujet, le président de la commune d'Arzew affirmera: "Nous avons remis un rapport complet sur la situation de ces immeubles au chef de daïra et nous attendons des actions concrètes, dans ce sens. Nous espérons que ces immeubles pourront bénéficier de travaux de réhabilitation dans les plus brefs délais possibles."