«Nous risquons de périr sous les décombres de nos propres toits, si un effondrement arrive. Nous lançons donc un appel aux différentes autorités locales pour nous sauver de ce calvaire qui empoisonne notre vie, depuis des dizaines d'années.» C'est avec ces phrases que les habitants de l'immeuble vétuste, se trouvant au 08, rue kharrouba Abdelwahid à Gambetta, ont lancé un appel de détresse aux différentes instances et organisations, pouvant venir à leur secours. Pour exprimer donc leur colère et leur ras-le-bol, les occupants de cet immeuble, constitué de 03 étages, sont sortis dans la rue et ont bloqué la circulation routière. Il y a quelques semaines, cet immeuble avait vu l'effondrement, presque total, de l'escalier qui mène au troisième étage. Les habitants imputent la responsabilité des dangers auxquels ils sont exposés, aux autorités locales. Selon eux, celles-ci, refusent d'intervenir en leur faveur, malgré leur situation critique. «Qu'attendent-ils pour intervenir? Ils attendent peut-être que plusieurs d'entre nous ne soient ensevelis sous les décombres, pour être assez convaincus de la légitimité de la cause. Nous ne pouvons pas habiter dans un bidonville, beaucoup l'ont fait d'ailleurs et ont été relogés. Nous sommes restés dans nos maisons, avec tout le danger que cela puisse représenter, pour nous et nos familles, espérant d'être un jour relogés, puisque nous ouvrons droit au logement social», diront les habitants. De son côté, Soudani Fatiha, habitant cet immeuble vétuste depuis 17 ans, dira: «Cela fait un mois que nous avons fermé la route à la circulation, dans le but de faire entendre notre détresse, mais en vain, personne ne nous a écoutés.» Une autre femme criera pour sa part, «En plus du danger de l'écroulement de l'immeuble, nous sommes aussi exposés aux différentes maladies. Entre autres, l'immeuble appartient aux services de l'office de promotion et de la gestion immobilière, OPGI, cette dernière nous a demandé, il y a 04 ans, d'évacuer les lieux, mais sans nous proposer une alternative, vu que nous n'avons vraiment pas où partir.» Pour la énième fois, les 18 familles, habitant cet immeuble, lancent un appel de détresse aux autorités locales pour daigner enfin les prendre en charge et ce, avant qu'un drame ne survienne.