«Oui, votre Honneur, je lui ai porté un coup de couteau au visage pour sauver mon honneur», dira K.N., accusé de coups et blessures volontaires sur la personne de son épouse et comparaissant devant le tribunal d'Es-Sénia. Cette affaire a eu pour théâtre la localité de Chteïbo, là où réside le couple. Maçon de profession et percevant un maigre revenu, le mis en cause affirme avoir permis à sa femme de travailler dans le but de l'aider financièrement. Il ajoute: «Un jour, ma femme m'a dit qu'elle allait assurer une permanence dans son travail. Je l'ai rejointe, malheureusement, elle n'y était pas. Depuis ce jour, le doute et la jalousie ont commencé à me ronger. J'ai alors décidé de la suivre et d'épier ses faits et gestes, jusqu'au jour où je l'ai surprise, dans une voiture de marque Clio, avec un homme. Sur le coup de la surprise, je n'ai point réfléchi et je l'ai alors sortie du véhicule avec force et lui ai porté un coup de couteau au visage, lui entaillant ainsi la joue.» La victime, qui avait déposé une plainte contre son mari, a nié toutes les accusations portées par son époux à son encontre. Appelé, hier, à la barre du tribunal d'Es-Sénia, le mis en cause a maintenu ses déclarations tout en jurant que c'était par jalousie et pour sauver son honneur qu'il avait agi de la sorte. Lors de son réquisitoire, le ministère public a demandé la peine de deux ans de prison ferme et des dédommagements de 50 millions de centimes. L'affaire a été mise en délibération.