Les incorporés du service national, victimes du terrorisme, ont décidé d'observer, aujourd'hui, un sit-in devant le Palais du gouvernement pour protester contre la non régularisation de leur situation à l'instar des autres victimes du terrorisme, en demandant une pension de dédommagement pour services rendus durant la décennie noire. Les représentants des réservistes menacent de durcir leur mouvement si aucune suite favorable n'est donnée à leur démarche. Selon les protestataires, cette action est motivée par la négligence des services concernés de leurs doléances. Les militaires réservistes victimes d'accidents de travail, par la voix de leur représentant Djamel Charef Benattia, dénoncent ainsi leur «exclusion injustifiée» par la loi de finances complémentaire au moment où d'autres victimes du terrorisme ont bénéficié d'indemnités. D'après le porte-parole, «cette situation porte en elle une discrimination apparente entre toutes les catégories de victimes de terrorisme». Enfin, les militaires réservistes victimes du terrorisme, qui disent souffrir d'un handicap à 80% et ne touchent qu'une pension de 2.500 DA, ont appelé le Premier ministre et le ministère de la Défense ainsi que le département de la Solidarité à se pencher sur leur cas. Pour rappel, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la présentation du plan d'action du gouvernement devant le Parlement au mois de mai dernier, a présenté des excuses officielles à ces militaires en s'engageant à les prendre en charge. Ce qui a été effectivement entamé dans le cadre de la LFC 2009, adoptée par les deux Chambres.