Les parents d'élèves, les enseignants et autres fonctionnaires de l'administration éducative exerçant à Mérine, chef-lieu de daïra distant de 60km au sud de Sidi Bel-Abbès, déplorent quotidiennement l'exiguïté du seul et unique CEM de la ville, dont les 680 places pédagogiques seraient déjà saturées. S'élevant contre la surpopulation qui menace d'ores et déjà l'établissement «Omari Mekkidèche», puisque c'est de lui qu'il s'agit, ils réclament «la construction d'un second collège pour éviter tout risque de débordement», ont-ils souligné. Et de s'interroger déjà sur «l'avenir incertain des innocentes progénitures, appelées à fréquenter l'unique CEM, déjà plein à craquer, malgré les 680 places pédagogiques qu'il offre avec 16 divisions, dont trois classes roulantes. Chose qui a pour effet de créer une terrible pression, qui n'est pas pour arranger le travail des enseignants et l'effort d'assimilation de leurs disciples. «Cette situation pour le moins inattendue, lance Kabdouni, adjoint d'éducation de son état, fait suite aux retombées issues de l'examen d'entrée en 1ère AM de l'année 2008.» Il est soutenu dans sa conviction par Mme Djebbar, Ahmar et bien d'autres PEM: «Cet afflux nous contraint à «bosser» jusqu'à 17h30, sinon plus que les huit heures quotidiennes. Partie de la journée où nos disciples, fatigués par une dure séance de travail, n'ont plus les mêmes facultés d'assimilation qu'au début de la journée. D'ailleurs, nos classes s'avèrent plus que jamais surchargées, puisqu'elles affichent la présence de 43 à 47 élèves, y compris celles de préparation à l'examen du BEM.» «Pourtant, reprend Djemamaâ M., un parent d'élève apparemment averti, lors de nos rencontres tenues officiellement avec les responsables locaux, ces derniers nous ont toujours soutenu, qu'un second CEM était programmé, pour être construit et alléger la pression exercée sur notre seul collège. Néanmoins, le projet en question n'a jamais été concrétisé jusqu'à ce jour…» Entre-temps, M. Bentabet, wali de la wilaya de SBA, avait exigé, lors de ses rencontres avec la société civile et des responsables de la tutelle de l'éducation, une étude préalable de faisabilité du projet en question. On ne saura jamais la suite qui a été réservée à cette exigence. Mieux, c'est de la bouche du P/APC lui-même que l'on apprendra le sort réservé à cette doléance: «Ce second CEM n'est pas pour demain», dira M. Abboub, pour qui «si réalisation il y aura, elle ne saurait être programmée avant l'année 2010 voire 2011, puisque d'autres priorités existent…»