Entendu par le juge d'instruction près le tribunal de Bougtob (W. d'El-Bayadh) au mois de mai 2009, pour une affaire de détournement et de dilapidation de patrimoine foncier communal, l'ancien maire d'Aïn El-Hadjar et également membre de l'APC actuelle, a comparu lundi passé devant le tribunal compétent de Saïda. Au cours de cette audience, il avait à répondre des chefs d'inculpation retenus contre lui et ses co-prévenus. L'accusé, ancien maire d'obédience RND, avait, on s'en souvient, fait bénéficier à 6 particuliers, dont 3 femmes, des lots de terrain à bâtir de son propre chef, sans passer par aucune délibération, faisant ainsi fi de la réglementation en vigueur, notamment la loi 90/25 du 18/11/90. Celle-ci a en effet confié la gestion des portefeuilles fonciers aux agences de gestion et de régulation foncière urbaine (AGRFU), remplacées depuis lors par une agence de wilaya. L'un de ces lots octroyé illégalement était d'ailleurs destiné à la construction d'une centrale téléphonique à Sidi Mâamar, selon le PV signé en date du 17/03/2002 par les membres de la commission mixte, composée de l'APC, la daïra, la DUC et Algérie Télécom (anciennement PTT de Saïda). «Pis encore, ajoute dans sa plaidoirie l'avocat de la partie civile, l'actuelle APC en l'occurrence, le bénéficiaire de ce lot de 140m², B.K. a pu également bénéficier d'une aide à l'habitat rural pour construire son logement sans autorisation». Et de demander au juge la récupération des lots de terrain octroyés illégalement, ainsi que 300 millions de centimes à titre de dommages et intérêts pour l'APC. De son côté, le procureur du tribunal de Saïda a requis 2 ans de prison ferme contre l'accusé et une amende de 10 millions de centimes. L'affaire a été mise en délibéré pour le 10 octobre, date du verdict final. Rappelons que cette affaire a été débusquée par l'actuel maire, qui n'a pas hésité à déposer une plainte contre son prédécesseur et néanmoins pair, en date du 7 janvier 2008, auprès du procureur de la République près le tribunal de Saïda qui chapeaute également la juridiction de Nâama.