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En dépit de son interdiction pour des raisons de santé
Les dessous féminins de la fripe envahissent Oran
Publié dans La Voix de l'Oranie le 06 - 10 - 2009

Les marchés de la friperie de la ville nouvelle et à El-Hamri sont inondés par les sous-vêtements et les draps usagés importés de l'étranger, et ce, en dépit de l'entrée en vigueur de l'arrêté ministériel portant son interdiction. Une mesure décidée dans le cadre de la préservation de la santé publique.
Plusieurs commerçants spécialisés dans la friperie, appelée communément «El balla», continuent à vendre de la lingerie féminine alors que son importation est officiellement interdite par le ministère du Commerce pour des raisons de santé.
En effet, même si le marché de la friperie offre une opportunité, en raison de ses prix abordables, pour les bourses en difficulté et autres familles pauvres, il n'en demeure pas moins que le risque sur la santé est très important. Les médecins spécialistes avertissent essentiellement contre les risques de dermatoses, à savoir l'eczéma et d'autres infections. Toutefois, nombreux sont les citoyens qui ne semblent pas s'encombrer d'autant de mises en garde. Certains par ignorance du risque encouru, d'autres, démunis, ne pouvant pas s'offrir le luxe d'acheter «ailleurs».
Au sein même du marché de M'dina J'dida, il faut jouer des coudes pour se frayer un passage autour des étals. Femmes, personnes âgées et jeunes filles s'affairent à dénicher le bon «sous-vêtement». Pourquoi ce rush? La dénommée Saliha, une mère de famille rencontrée au marché de la ville nouvelle, dira: «Je cherche des tricots de peau et des chaussettes pour mon enfant. Ici, on trouve des articles de meilleure qualité et à des prix bas. Et puis, disons-le, les articles neufs qui se vendent sur le marché local sont tous importés de Chine et des autres pays asiatiques et sont d'une qualité qui laisse à désirer.»
A la question de savoir si elle avait une idée sur les risques de santé qui peuvent découdre de l'utilisation de ce type de vêtements, elle dira: «A vrai dire, nous n'avons pas le choix. Nous sommes des gens pauvres et nous n'avons pas les moyens de nous permettre des vêtements neufs, proposés à des prix qui sont au-dessus de nos moyens. Il est vrai, pourtant, qu'à force de fouiner dans les lots de vêtements, je me suis rendue compte que je faisais des allergies, Mais bon… Allah yahfadh (Dieu nous protège)!»
Malika, étudiante, une adepte de la friperie, dira à son tour: «Avec notre niveau de vie, nous sommes obligés de venir ici.» Puis elle ajoute: «Je consacre une partie de ma bourse à l'achat de soutiens-gorges et nuisettes, à raison de 50 à 100 DA la pièce.» Pour Malika, ces mêmes articles peuvent coûter les yeux de la tête dans les magasins branchés de lingeries féminines. «Pourquoi irai-je donc m'offrir des sous-vêtements d'ailleurs, alors que je peux m'en procurer, ici, à moindre frais?» lâche-t-elle.
Tentant de connaître l'avis de ces vendeurs de friperie, nous nous sommes rapprochés de l'un d'entre eux qui dira: «Cette marchandise est livrée par les importateurs, eux-mêmes, ou leurs démarcheurs. A ma connaissance, elle est importée de France et d'Italie. En ce qui me concerne, je n'ai jamais été contrôlé par les services de la direction du commerce. Concernant les sous-vêtements, vous devez savoir qu'ils sont traités avec des produits chimiques.»
A cette même question, un autre vendeur confiera: «Toutes les couches de la société se retrouvent ici. Parfois, des jeunes filles, n'ayant pas l'air d'être dans le besoin, viennent ici pour s'approvisionner», relatera-t-il. Avis partagé par une femme pimpante: «Il m'arrive de trouver ici des articles, introuvables dans les magasins de luxe. Ce sont des pièces rares ou redevenues à la mode. C'est d'ailleurs pourquoi je viens ici, de temps en temps, tout simplement pour trouver l'article rare.»
Ce vendeur révèlera aussi la présence de personnes aisées, mais à la recherche de pièces introuvables sur le marché local. A l'entendre, il y aurait même des émigrés qui envahissent les lieux en vue d'acheter ou de vendre des vêtements usés. Les émigrés n'hésitent pas, selon lui, à venir faire les courses, et ce, dans l'espoir de se procurer des articles pour la famille ou les amis. «C'est une clientèle fidèle. En plus, ils déboursent sans compter» racontera-t-il
Lors d'une balade dans ce marché de la friperie, nous avons relevé un autre fait, mais non moins grave. En effet, dans certains locaux destinés à la vente de la friperie, les articles neufs étaient mélangés aux vieux. Une pratique formellement interdite par le code du commerce qui fixe les conditions de vente inhérentes à chaque type d'article.
Il n'est pas inutile de souligner que le ministre du commerce, El Hachemi Djaâboub, a récemment déclaré que le gouvernement «n'interdira pas l'importation et le commerce des vêtements d'occasion. Cependant, il fera exception en ce qui concerne la lingerie féminine, les sous-vêtements et les draps.»


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