Les habitants de la wilaya d'Oran s'interrogent toujours sur les engagements donnés par les responsables –ceux de la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), le ministre et le wali d'Oran qui l'a d'ailleurs rappelé à l'occasion de l'ouverture de la session de l'APW- d'assurer la distribution de l'eau potable pour tous les citoyens en H24, la situation n'ayant pas connu les changements espérés dans certains quartiers. Ceux-là déclarent à l'unanimité qu'ils souffrent toujours des «coupures répétitives de l'eau». C'est le cas de M. Belahouel, habitant l'USTO, qui dit: «Cela fait près de cinq jours que l'eau n'a pas coulé dans nos robinets, alors que les responsables affirment la disponibilité du précieux liquide. Il est vrai que la ville d'Oran souffre de pénurie d'eau, mais quand on voit que le centre-ville est alimenté quotidiennement en eau potable, on est en droit de s'interroger sur cette différence…» M. Houari, lui, habitant les Planteurs, relève le même souci en disant: «L'eau n'a pas visité les robinets, chez moi, depuis une semaine alors qu'elle est disponible quotidiennement dans d'autres quartiers. Il arrive même parfois de voir des fuites d'eau un peu partout ou d'assister à des scènes de gaspillage.» Un autre habitant de la cité de Fellaoucen avance, lui: «Bien qu'il y ait de nombreuses sources d'eau, alimentant la wilaya en eau potable, la souffrance des citoyens de la cité de Fellaoucen ne semble jamais finir avec la pénurie d'eau. La canalisation y est endommagée depuis l'ère coloniale, encore que le nombre de citoyens était très réduit en ce temps. Maintenant, le nombre s'est multiplié et la canalisation reste telle quelle.» Pour sa part, la responsable de la cellule d'information et de la communication de la SEOR dévoile, concernant le renouvellement de la canalisation de l'eau potable, que «près de 95 kilomètres ont été renouvelé l'année dernière». «Cette année aussi, ajoute-t-elle, il sera question de la restauration de plus de 44 kilomètres de canalisation dans les endroits enregistrés comme comportant des points noirs et souffrant de fuites d'eau répétitives, comme c'est le cas à Haï Bouamama et El-Barki qui est considéré comme cas urgent et où 4,4 kilomètres devront être restaurés. Mais pas seulement là puisque l'a restauration touchera aussi d'autres rues du centre-ville, d'une longueur de 4,3 kilomètres». Quant à la distribution des eaux qui préoccupent plusieurs citoyens, notre interlocutrice ajoute que «le taux de consommation des eaux est actuellement de 53,6%, répartis sur plus de 744.000 foyers, en H24, et de 19,35% pour plus de 279.000 habitants, en plus de 5,3% d'eau pour 76,43 des habitants, en un jour sur deux. Les 313.000 foyers restant recevant 21,75% en un jour sur trois.» On ajoute également que «le programme actuel de la distribution des eaux s'est élargi de façon remarquable sur tout le territoire de la wilaya, et l'opération de restauration des canalisations d'eau a été entamée à la rue Larbi Ben M'hidi, vu son ancienneté par rapport aux autres quartiers, devant toucher toutes les régions qui seront alimentées en eaux à partir de deux unités: celle du projet de Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) et l'unité de KAHRAMA, ces deux stations alimentent la ville d'Oran au quotidien de 85.000 mètres cubes et 6.000 mètres cubes respectivement, sachant que le taux de distribution aura tendance à augmenter, ce qui imposera la rénovation des vielles canalisations». «La production d'eau potable est arrivée, précise notre interlocutrice, à 270.000 mètres cubes par jour, et devra atteindre les 300.000 aux environs du mois de novembre prochain, avec l'augmentation des quantités de production dans les stations (MAO) et de Beni Saf.» A noter enfin que la SEOR profitera de 10 sources d'alimentation d'eau potable, notamment celle de Gargar (48.500 mètres cubes par jour), le barrage de Fargoug (18.000 mètres cubes), en plus de Kahrama (60.000 mètres cubes), Béni Bahdel (20.000m3), Tafna et El-Bridia (60.000 et 18.000 m3 respectivement).