«La seule chose et non des moindres, que nous déplorons à Sig et un peu plus à Mohammadia, est le manque de spécialistes, ce qui ne facilite pas le travail. Quoiqu'à Sig, on commence à souffler quelque peu, car tout récemment encore, nous n'avions que deux spécialistes, pour assurer la garde à l'hôpital. A présent, nous arrivons à traiter 90% des cas, le reste entrant dans l'inter–relations secteurs sanitaires d'Oran, Mohammadia, Sig, Mostaganem, Relizane et Sig, pour orienter les cas d'extrême urgence. Par contre, la garde n'est assurée à Mohammadia que par quatre spécialistes, dont deux praticiennes en gynéco-obstétrique et en chirurgie dentaire, les deux autres assurant la traumatologie et l'urologie», nous dira le Premier responsable de cet EPH qui poursuit: «Le nombre de disciplines assurées est très réduit, pour pouvoir assurer la garde médicochirurgicale tout le mois durant. On s'entraide entre secteurs, pour combler le vide éventuel, qui peut être fatal pour le patient et peut surgir à tout moment». Ces deux hôpitaux déplorent aussi l'absence de moyens humains et de mesures d'accompagnement, comme la prise en charge du CCI (clinique chirurgicale infantile), en particulier à Mohammadia. De l'avis des visiteurs: «Nous n'avons pas rencontré de difficultés majeures, depuis que notre malade est hospitalisé ici à Mohammadia», nous diront deux femmes d'un certain âge, venues des environs de la daïra. Quant au troisième interlocuteur, il nous dira: «Cet hôpital accueille surtout la population limitrophe des wilayas de Mostaganem et de Relizane et ses patients sont bien pris en charge dans l'ensemble.» Par contre, d'autres citoyens nous signalent à Sig tout comme à Mohammadia, le peu de respect et de considération qui leur sont accordés dans certains centres d'accueil, par certains médecins, tout en évitant de citer leurs noms ou spécialités, en affirmant: «Nous ne voulons nuire à personne, mais nous ne demandons qu'un peu plus de prise de conscience des cas qui leur sont ramenés et de patience envers ceux qui sont dans le besoin d'une meilleure santé», ont-ils conclu.