Kamel Okeil est un artiste free lance. C'est un comédien connu à Oran pour avoir à son actif de nombreuses interprétations dans des pièces de théâtre amateur. Il fait partie de cette communauté de passionnés et praticiens de théâtre qui avaient pour habitude de se rencontrer pour squatter le perron de la maison de la culture Zeddour Brahim à la recherche d'un bout de rôle ou pour discuter ou initier ensemble un quelconque projet de spectacle. * Il y a quelques années, il a fait partie de la bande de compagnons qui, avec Azri Benkaakaa, Mohamed Zahaou, Slimane et le virevoltant Mohamed Mihoubi, venaient animer, chaque jeudi après-midi, la salle de spectacles de cette institution culturelle, généralement archicomble, en mettant à l'épreuve leurs aptitudes artistiques dans des spectacles improvisés qui faisaient tordre de rire le fidèle public. Dans les rues d'Oran, Kamel Okeil ne passe pas inaperçu. A la faveur de son physique d'éphèbe, il sera régulièrement sollicité par la télévision pour tenir des rôles de jeune premier dans des feuilletons ou téléfilms. Il s'illustrera dans plusieurs produits télévisuels qui seront diffusés les mois de ramadhan et connaîtront un grand succès, entre autres les feuilletons «Min Moufajaat el Hayet» de Mohamed Houidek, «El Wahm» de Antar Hellal, «Layali El-Beïda» de Amar Tribeche, puis dans le film «Ali yeddi ou Ali ma yeddich» de Mohamed Hazourli. Depuis 2008, on ne perçoit plus sa silhouette dans les rues d'Oran. Kamel Okeil a décidé de s'établir à l'étranger avec l'objectif bien ancré d'entamer une nouvelle carrière artistique. Il était, jeudi dernier, de passage à Oran à l'invitation du producteur Abdelhadi Bouhmidi qui a sollicité ses services pour un nouveau produit audiovisuel. Dans cet entretien, il a bien voulu répondre sans ambages à nos questions pour nous informer de ses projets. La voix de l'Oranie: Depuis la sortie du film «Ali yeddi oua Ali ma yeddich», réalisé par Mohamed Hazourli et produit dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», on ne vous voit plus à Oran ni sur le petit écran où les téléspectateurs vous suivaient chaque ramadhan. Vous avez décidé de quitter la scène artistique? Kamel Okeil: J'ai décidé de m'établir à l'étranger, en France où j'espère entamer une nouvelle carrière artistique. Mais mon image est souvent sur l'écran. Le film que vous avez cité a été largement diffusé dans les salles de spectacles du pays et à la télévision. - Comment se présente cette nouvelle aventure? - Tout début est bien sûr difficile. Je suis allé en France dans le cadre du tournage du film «Humainement vôtre» qui devait être réalisé par Houari Mesri, une co-production avec la mairie de Bordeaux. Le projet n'a pas abouti. J'ai fait beaucoup de castings. J'ai eu beaucoup de contacts avec des professionnels là-bas, j'ai pu donc adhéré à un réseau de relations. C'est très utile pour le métier. - Des projets concrets? - Pas encore. Vous savez je passe la majeure partie de mon temps à faire les démarches pour la régularisation de ma situation administrative pour pouvoir m'engager dans des projets artistiques en toute sérénité. - Et en ce qui concerne votre retour à Oran? - Je suis retourné dans ma ville pour un court séjour à l'invitation du producteur Abdelhadi Bouhmidi qui m'a sollicité pour un nouveau téléfilm qui sera réalisé par Mohamed Houidek. Le tournage doit débuter incessamment.